Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Pin - Elzéar
Numéro d’ordre : 21057 - Numéro de dossier : 87

Informations personnelles

Âge : 42 ans
Statut conjugal : indéterminé
Domicile : Apt, Vaucluse
Profession : Propriétaire, ex Constituant
Type d’activité : Non précisé
Secteur : Indéterminé
Antécédents : 7/12/1832, 30 frs d'amende, confiscation du fusil, délit de chasse.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Vaucluse : Algérie plus

Observations en liste générale : Instigateur et chef de l'insurrection. Excitation à la guerre civile. Organisateur de sociétés secrètes. Lâche. Agitateur. Ne mérite aucun ménagement.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Pin est regardé à juste titre comme le chef et l'instigateur de l'attentat et du complot de l'arrondissement d'Apt et peut-être dans tout le département de Vaucluse dont il a parcouru une grande partie pour y exciter au soulèvement et à la guerre civile. Depuis 1848, il eut pour principale occupation de créer des sociétés secrètes dans le pays. Il assistait aux réunions chez Roux et Martin dit Filet dans lesquelles on distribuait les emplois publics et on arrêtait le plan de l'insurrection. Après ces réunions, il part pour Avignon pour s'entendre avec les chefs de l'insurrection. En revenant à Apt, il s'arrête à l'Isle quelques instants et de retour à Apt, trouvant l'émeute maîtresse de la ville, il s'écrie : ""c'est bien, si vous n'aviez ainsi fait, je vous aurais conseillé de le faire, j'apportais des ordres pour cela"". A Avignon il avait eu une entrevue avec les chefs de la démagogie, il paraît être allé aussi à Cavaillon. On le retrouve à Gordes et plus tard à Lourmarin et à Cadenet où il a tenté d'ameuter le peuple, non seulement de ces communes mais encore des communes voisines, en envoyant des émissaires pour les soulever, les faire marcher sur Pertuis et y enlever les prisonniers. Plusieurs fois il avait affirmé chez Fillet qu'il était en mesure de réunir vingt mille citoyens qui descendraient sur l'Isle lieu fixé d'avance comme point de réunion avant de marcher sur Avignon, qu'il serait le premier à leur tête et qu'il ne quitterait son poste qu'à la mort. Mais il n'a pris le commandement d'aucune bande, homme de conseil et agitateur plutôt qu'homme d'action, il s'est montré beaucoup lorsqu'il y avait des ordres à donner, les honneurs de chef à recevoir, mais quand il s'est agi de prendre les armes et de guider les gens qu'il avait trompés ou compromis, il n'a eu garde de se montrer. Il fut président du Comité révolutionnaire d'Apt, arrêté dans sa fuite, il est parvenu à s'échapper grace aux scrupules exagérés d'un juge de paix de l'arrondissement de Castillon. En fuite. (Département du Vaucluse. État nominatif des détenus politiques…, SHD, 7 J 80)"

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php