Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Laforie, dit Paullet - Nicolas Eugène
Numéro d’ordre : 15164 - Numéro de dossier : 2

Informations personnelles

Lieu de naissance : Paris Seine
Âge : 35 ans
Statut conjugal : Marié 1 enfant(s)
Domicile : Blois, Loir-et-Cher
Profession : Professeur
Type d’activité : Enseignement
Secteur : Professions libérales
Antécédents : 1849, 3 mois de prison, délit de presse.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Loir-et-Cher : Algérie plus
Transporté en Algérie à Alger, province : Alger

Observations en liste générale : Révoqué. Chef d'un club démagogique après février 1848. Homme énergique. Exalté. Habile organisateur. Fondateur d'un journal anarchique d'une violence inouïe.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Professeur révoqué du collège de Blois. Arrêté le 7 décembre 1851. Exalté, terroriste, énergique, habile organisateur. Après la révolution de février, il s'est mis à la tête d'un club démagogique. En novembre 1848, le sieur Benoit Jean, émissaire de Martin Bernard, réunit chez Gronboutat, imprimeur absent à cette époque, les hommes les plus exaltés pour former le comité départemental de la Solidarité républicaine. Laforie fut nommé secrétaire de ce comité.
En janvier 1849, Laforie fonda sous le titre Cercle littéraire de la solidarité, une société secrète dont il fut le secrétaire et le chef réel. Ce club organisa des réunions politiques et des banquets, présidés par Félix Pyat, Esquiros, Cantagrel et autres, où les propos les plus incendiaires étaient proférés.
En janvier 1849, Laforie a fondé le journal La Solidarité démocratique de Loir-et-Cher, journal d'une violence inouïe. Dans les premiers mois de 1849 il a organisé et présidé le comité des travailleurs qui a fait élire les représentants rouges.
En août 1849, il est condamné à trois mois de prison par la cour d'assises de Loir-et-Cher comme gérant de la Solidarité. En novembre de la même année, il est renvoyé devant la cour d'assises comme prévenu de délit d'association secrète et acquitté par 5 voix contre 7.
Un procès-verbal de police en date du 30 juillet 1851 constate qu'un conciliabule d'insurrection s'est tenu chez Damard et qu'il y a été décidé que Laforie et Cros devaient diriger à Blois le mouvement insurrectionnel projeté pour 1852, tandis que les affiliés appelleraient au son du tocsin les campagnes sur la ville.
Il résulte d'une déclaration faite confidentiellement le 20 janvier 1852 au colonel commandant l'état de siège que Laforie a dit au sieur Barillon, déposant, notaire et maire révoqué : ""Quand le tocsin sonnera, nous comptons sur vous et sur votre commune"".
Il était chez Cros le 7 décembre 1851 quand les affiliés de la campagne venaient y chercher le mot d'ordre. Il a été saisi chez Cros des correspondances démagogiques adressées à Laforie. On demande sa transportation à Lambessa. (Copie littérale du procès-verbal de la Commission mixte du département de Loir-et-Cher, SHD, 7 J 73)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/22/154/2
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4044
Remarques de l’auteur de la base de données :
Pautte, dit Laforie selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587).




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php