Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Barbé - Jean Baptiste, dit Pierre
Numéro d’ordre : 1452 - Numéro de dossier : 9

Informations personnelles

Lieu de naissance : Mirande Gers
Âge : 43 ans
Statut conjugal : Marié
Domicile : Mirande, Gers
Profession : Secrétaire de mairie
Type d’activité : Administration
Secteur : Administration

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Gers : Algérie plus
Transporté en Algérie à Pont du Chéliff, province : Oran

Observations en liste générale : Un des chefs les plus influents du socialisme. Secrétaire de la commission insurrectionnelle. A distribué des fusils aux insurgés. Part très active à l'insurrection.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : En fuite. Un des chefs les plus influents du socialisme, d'autant plus coupable qu'il était secrétaire à la Mairie et qu'il trahissait ainsi tous ses devoirs. Dans la matinée du 4 décembre, jour de l'insurrection, Barbé qui, quelques heures après, remplissait le rôle de secrétaire de la Commune insurrectionnelle, était déjà installé dans son bureau avant que le jour n'eut paru, comme s'il avait été au courant des événements qui se préparaient. Le même jour, au moment où M. le juge d'instruction et M. le Procureur de la République étaient conduits prisonniers à la mairie, ils aperçurent Barbé qui dressait l'état de contrôle d'une garde nationale au service des insurgés. M. le substitut, prisonnier également, passa un instant au greffe du tribunal et aperçut Barbé prenant note des fusils remis par le greffier sur l'ordre de la commission provisoire et les distribua aux insurgés. Barbé a écrit, de sa main, un très grand nombre de bons sur le vu desquels des fournitures importantes ont été faites par les négociants. On vit Barbé gesticulant avec force, au milieu d'un rassemblement formé sur le pont. Son attitude était celle d'un coup sur des insurgés. Dans la nuit du 6 décembre, quatre émissaires se présentèrent chez le nommé Fourcade en lui disant qu'ils avaient ordre de Barbé de le conduire à Mirande et de l'y contraindre par la force si c'était nécessaire. M. le juge de paix de Mirande a trouvé, chez le sieur Ortolan, plusieurs écrits émanés de Barbé qui contenaient des instructions dans le sens du désordre. Ce magistrat a reçu, lui-même, une lettre anonyme qui renfermait les menaces les plus violentes contre lui et a reconnu l'écriture de Barbé. (Département du Gers. Insurrection de décembre 1851, SHD, 7 J 71)

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Surveillance le 29/12/1852

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2588 Dossiers de grâce : BB/22/143/1 BB/30/467
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4024
Remarques de l’auteur de la base de données :
Cultivateur propriétaire selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587). Journalier en demande de grâce. Est l'objet, par décision ministérielle, d'une mesure d'internement après son placement en surveillance.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php