Notices individuelles
CLIQUER ICI POUR EXPORTER LA FICHE
Soulié - Jean Baptiste
Numéro d’ordre : 24817 - Numéro de dossier : 26
Informations personnelles
Lieu de naissance : Beaune Côte-d’Or
Âge : 43 ans
Statut conjugal : Marié
Domicile : Beaune, Côte-d’Or
Profession : Agent d'assurances
Type d’activité : Banque et assurances
Secteur : Commerce
Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris
Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Algérie plus
Transporté en Algérie à Douéra, province : Alger
Observations en liste générale : L'un des chefs les plus dangereux de Beaune. Arrêté à Dijon dans une imprimerie où il voulait faire imprimer une protestation et un appel aux armes. Affilié aux sociétés secrètes depuis 1834. Lors de son arrestation, il était porteur d'armes et d'une proclamation révolutionnaire.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "L'un des chefs les plus dangereux de Beaune. Arrêté à Dijon dans une imprimerie avec une douzaine d'anarchistes qui voulaient faire imprimer, le 3 décembre, une protestation et un appel à la révolte. Soulié, sous prétexte d'assurance parcourait incessamment les campagnes pour faire de la propagande. Dès 1834 il faisait partie des sociétés secrètes. Porteur d'armes au moment de son arrestation. Proclamation révolutionnaire trouvée sur lui. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400) Notice judiciaire n° 26. Dans sa jeunesse Soulier était ouvrier couvreur comme son père. Après son mariage, il établit une auberge que sa femme faisait valoir, quant à lui il passe sont temps à jouer avec les habitants de la maison. Plus tard, il devint agent d'assurances. Dès 1834 il faisait partie de la société des droits de l'homme établie à Beaune. Il n'a pas cessé dès lors d'être un des chefs de la démagogie locale. En 1848, membre du comité provisoire à Beaune, quelque temps après président d'un club fort avancé, il s'est trouvé mêlé à toutes les manifestations. Habile, intelligent, il exerçait une certaine influence dans son parti. Les voyages fréquents comme agent d'assurances lui facilitaient une propagande active. Il avait de plus ouvert, dans un faubourg de Beaune un cabaret qui recevait les socialistes plus fougueux et qui a du être fermé comme devenant un véritable club. En proie à un amour propre excessif, il se croit bien au-dessus de sa profession et affichait son désir d'obtenir en cas de révolution une recette particulière. C'est un démagogue des plus avancés et des plus dangereux. Sa soeur Pauline Soulier a été condamné pour vol en 1851 à six mois de prison par le tribunal de Dijon.
Charges. Les mêmes qu'à l'égard de Jules Carion. Au moment de son arrestation, il était porteur d'armes prohibées; de plus il avait sur lui une proclamation écrite de sa main et disposée pour l'impression, portant pour titre ""Exposé de gouvernement en cas de révolution"". Il y propose d'établir partout des comités de salut public investis de pouvoirs discrétionnaires, des tribunaux révolutionnaires, un impôt extraordinaire sur les riches et la confiscation des biens de ceux qui voudraient s'y soustraire. Les traîtres y sont menacés de mort par la justice immédiate du peuple.
Une copie de cette pièce a été envoyée à M. Le Garde des sceaux sur sa demande."
Grâces et commutations de peine
Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853
Sources
Liste générale : Archives nationales F/7/*/2594 Dossiers de grâce : BB/22/150/2
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4007
Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝
Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018)
Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier -
(Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018,
URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php