Roy - Louis François
Numéro d’ordre : 23711 - Numéro de dossier : 23

Informations personnelles

Lieu de naissance : Rochepot (La) Côte-d’Or
Âge : 38 ans
Statut conjugal : Marié 3 enfant(s)
Domicile : Beaune, Côte-d’Or
Profession : Cabaretier et directeur des messageries
Type d’activité : Aliments [Commerce]
Secteur : Commerce
Antécédents : 10/5/1836, 6 mois de prison, vol. Deux condamnations pour politique.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Algérie plus
Transporté en Algérie à Douéra, province : Alger

Observations en liste générale : N'a en vue que le pillage et l'assassinat. Son cabaret était un véritable repaire. On y a trouvé des balles nouvellement fondues, un moule et du plomb.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : En fuite. Dans un but de pillage et d'assassinat, cet homme a montré depuis quatre ans une infatigable activité pour le mal. Son cabaret était un véritable repaire. On y a trouvé, dans une perquisition, des balles nouvellement fondues, un moule et du plomb. Roy a fait partie de tous les rassemblements. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400)
Notice judiciaire n° 22. Réputation et antécédents détestables. Ivrogne, débauché, paresseux. Sa position de fortune est des plus mauvaises.
Son cabaret était un véritable bouge où la crapule de la ville venait faire ses orgies. Elle y tenait un espèce de club où se développaient les thèmes les plus incendiaires, cependant quoique il attirât chez lui les pillards dont il était le chef, il n'avait encore ostensiblement pris part à aucune agitation antérieure.
Evidemment affilié aux sociétés secrètes. Chargé comme collecteur de provoquer et de recueillir des souscriptions en faveur des frères démocrates. Arrêté à Paris le 3 décembre 1825 à l'âge de 12 ans, pour vol de complicité. Mis en liberté le 12 janvier suivant.
Condamné le 10 mai 1836 à six mois de prison pour vol par le tribunal correctionnel de la Seine.
Roy est trop profondément pervers il est trop dégradé pour que l'on puisse conserver aucun espoir de le voir revenir au bien. C'est un homme incapable d'un bon sentiment. Il est et il sera toujours l'adversaire de toute société où règnera l'ordre.
Il était le 4 à la réunion du café Masson.
Le 5 et le 6 les rouges se réunissent et se concertent dans une des pièces de sa maison. Ils y sont réunis en grand nombre. Quelques-uns y viennent armés. On y fond des balles.
L'inculpé Grizot prétend avoir chassé Roy de chez lui à cause de ses affreux propos.
Dans une perquisition faite chez lui, on a trouvé : une écuelle ayant servi à fondre du plomb et à côté deux lingots de plomb; une boîte en fer blanc ayant contenu de la poudre; des gravures socialistes; un sabre poignard; un fer relance; feux sacs de fonte grosse et petite; des moules à balle en plâtre, avec les gobilles qui ont servi à les former; un tamis paraissant avoir servi à passer de la poudre; un plateau paraissant avoir servi à la faire sécher; un cahier de souscriptions mensuelles et permanentes pour les élections et le jury.

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2594 Dossiers de grâce : BB/22/150/2
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4007
Remarques de l’auteur de la base de données :
400 f de revenu selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587).