Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Rouaix - Jean Elizabeth Lazare
Numéro d’ordre : 23271 - Numéro de dossier : 4

Informations personnelles

Lieu de naissance : Castelnau-Durban Ariège
Âge : 47 ans
Statut conjugal : Marié 2 enfant(s)
Domicile : Castelnau-Durban, Ariège
Profession : Ex avoué
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales
Antécédents : Condamné à 2 mois de suspension en 1850 pour avoir séjourné dans un lieu public pendant que des jeunes gens se livraient à des outrages envers la force publique, sans s'y opposer. Suspendu pendant 6 mois pour avoir dit à l'huissier qui lui signifiait la décision qu'il savait être suspendu, mais que le parti rouge ferait mieux et supprimerait la première syllabe. Enfin destitué par décret du 21 février 1852.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Ariège : Algérie moins
Transporté en Algérie à Bône, province : Constantine

Observations en liste générale : Chef des socialistes de Saint-Girons. Instruit. Habile. Influent. Criblé de dettes. Ivrogne. Dangereux. Saisie d'écrits socialistes. Décédé le 6 mars 1853, à l'hôpital de Bône.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Le sieur Rouaix, Jean Elizabeth Lazare était le chef des socialistes de l'arrondissement de Saint-Girons et, par son instruction, ses discours habiles, il exerçait sur eux une grande influence. Sa position était d'ailleurs en parfait rapport avec ses sentiments politiques. Poursuivi disciplinairement, il avait été condamné en 1850, à deux mois de suspension de ses fonctions d'avoué et ne les exerçait même plus, parce qu'injonction lui avait été faite de céder son office. Criblé de dettes, il s'était retiré à Castelnau-Durban, n'en pouvant sortir à cause de la contrainte personnelle, et avait fini par se livrer à la boisson. Il n'aurait certainement reculé devant aucun crime, pour relever, au milieu des troubles civils et des spoliations de toute espèce, sa position plus que désespérée. Il était d'autant plus dangereux que la plupart des hommes qu'il fanatisait par ses paroles étaient recrutés par ceux qui ne respiraient que le pillage. Lorsqu'à la fin de 1850, un huissier lui notifia la décision par laquelle il était suspendu de ses fonctions, il répondit à cet officier ministériel : ""Nous autres nous ferons mieux, nous supprimerons la première syllabe"". On a saisi chez lui des écrits et de la correspondance démagogique. Toutefois ce n'est pas de son propre mouvement qu'il se rendit à Saint-Girons le 3 décembre. (Préfecture du département de l'Ariège. Extrait du registre des délibérations de la Commission mixte…, SHD, 7 J 68)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2594 Dossiers de grâce : BB/22/148/2
Dossier de pension : Archives nationales F/15/3995
Remarques de l’auteur de la base de données :
Destitué par décret du Président le 21/2/1852. Demeurant à Saint-Girons selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587).




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php