Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Roch, dit Constant - André Constant
Numéro d’ordre : 23001 - Numéro de dossier : 4

Informations personnelles

Lieu de naissance : Saint-Léonard Vienne (Haute)
Âge : 31 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Saint-Léonard, Vienne (Haute)
Profession : Ebéniste
Type d’activité : Ameublement
Secteur : Industrie
Antécédents : 1 mois de prison, 25 frs d'amende, colportage; 5 frs d'amende, injures; 1 mois de prison, coups et blessures.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Creuse : Cayenne Embarqué le 29/5/1852

Observations en liste générale : Ancien acteur. Affilié aux sociétés secrètes. Chef de l'insurrection à laquelle il a pris la plus grande part. A assisté aux réunions démagogiques qui se tenaient chez Patapy. Procès-verbal de la Creuse.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Dans la nuit du 3 au 4 il se joint à Saint-Léonard aux délégués Putaud et Mourrier et part avec eux pour Limoges. Il y observe les dispositions du parti socialiste avec lequel il est en rapport. Il assiste aux réunions qui ont lieu chez Patapy.
Il revient à Bourganeuf avec les mêmes délégués Putaud et Mourrier. Il se rend immédiatement au café Louis où la réunion est organisée pour recevoir les nouvelles et le mot d'ordre qu'il apporte. Il y tient les discours les plus passionnés. Il dit que Limoges est disposé à se soulever, qu'on y attend les démocrates résolus et les habitants des campagnes et détermine l'envoi des émissaires dans les communes. Dans la réunion des chefs qui se tient chez Rouchon, il expose ses plans, il dit qu'il faut désarmer la gendarmerie en l'entourant d'une masse considérable. Il est nommé général de l'insurrection et il accepte la mission d'organiser et de diriger les bandes de paysans qui sont attendues.
Lorsqu'on l'interroge sur les chances de succès de l'insurrection, il répond que l'homme courageux ne doit pas calculer les chances de succès et que le soldat qui compte ses ennemis avant de les combattre les combat sans gloire.
Dans la soirée, lorsque Rouchon, découragé, fait donner contrordre aux bandes qui arrivent sur Limoges, il se porte au-devant d'elles, dit qu'il est seul chargé du commandement, qu'il faut sans retard se rendre à Limoges et fait tout pour les rassurer et les engager à entrer dans Bourganeuf.
Constant a tout avoué et s'est glorifié du rôle qu'il a joué dans le soulèvement.
Il a été condamné, 1° par arrêt de la cour d'appel de Limoges du 29 novembre 1851 à un mois de prison pour coups et blessures volontaires 2° par arrêt de la même cour du 7 juin de la même année à 5 francs d'amende pour injures, 3° par jugement définitif du tribunal de Limoges le 29 mars 1851 à un mois de prison et 25 francs d'amende pour colportage d'écrits sans autorisation. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Creuse, SHD, 7 J 69)

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2594




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php