Oustry - Louis
Numéro d’ordre : 19853 - Numéro de dossier : 59

Informations personnelles

Lieu de naissance : Rodez Aveyron
Âge : 29 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Rodez, Aveyron
Profession : Licencié en droit
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales
Antécédents : Poursuivi 3 fois pour délit de presse. Acquitté.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Aveyron : Algérie plus
Transporté en Algérie à Constantine, province : Constantine

Observations en liste générale : "Rédacteur en chef et gérant signataire de l'Aveyron républicain. Adroit et insinuant. Se trouva avec la bande dans le cabinet du Préfet. Dans un moment où ce dernier faisait de vains efforts pour se faire entendre, il lui dit : ""Pas de discours !"" En sortant de chez le Préfet, il conduisit la foule à la cathédrale et dit au carillonneur : "" Nous voulons sonner la mort du Président de la République"". Membre de la Commission constitutionnelle. Lors de son arrestation, disait aux gendarmes qu'ils n'avaient aucun droit."
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Rédacteur en chef et gérant signataire de l'Aveyron républicain. Propageant dans son journal avec astuce et non sans esprit les idées les plus subversives. Adroit et insinuant, s'étant acquis de la popularité et de l'influence dans son parti. A été poursuivi et acquitté trois fois par la cour d'assises de l'Aveyron pour des délits de presse. Le 3 décembre, est venu à la Préfecture avec la foule qui envahit le cabinet du Préfet et dit au Préfet, dans un moment où celui-ci espérait pouvoir se faire entendre de tout le monde : ""Pas de discours !"" En sortant de la Préfecture, a couru chez le carillonneur de la cathédrale pour faire sonner le tocsin en disant : "" Nous voulons sonner la mort du Président de la République et il faut que vous nous remettiez les clefs"". Donna en effet des instructions à quelques individus pour sonner le tocsin. A fait partie de la Commission dite constitutionnelle qui, pendant quelque temps, s'est réunie chez lui et a signé la plupart des actes de cette commission. Prenait la fuite lorsqu'il a été arrêté et protestait contre son arrestation, en disant aux gendarmes qu'ils n'avaient aucun droit. (État des décisions de la Commission départementale de l'Aveyron…, SHD, 7 J 68)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593 Dossiers de grâce : BB/22/148/2
Dossier de pension : Archives nationales F/15/3998
Remarques de l’auteur de la base de données :
Avocat, demeurant à Espalion selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587).