Morot - Pierre
Numéro d’ordre : 19119 - Numéro de dossier : 47

Informations personnelles

Lieu de naissance : Nuits Côte-d’Or
Âge : 47 ans
Statut conjugal : Marié 3 enfant(s)
Domicile : Nuits, Côte-d’Or
Profession : Menuisier
Type d’activité : Ameublement
Secteur : Industrie

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Expulsion

Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Les renseignements recueillis par l'administration sur cet individu s'accordent avec la notice judiciaire qui le concerne. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400) Notice judiciaire n° 46. Ivrogne paresseux, passant sa vie à boire, à fumer et à s'occuper de politique. Ses habitudes l'ont conduit à la misère. Sa famille vit de charité et n'a aucune ressource actuelle ni future.
Quoiqu'il ait passé sa vie à conspirer contre tous les pouvoirs qui se sont succédés, à dénigrer et fronder tout ce qui était respectable, cependant il avait jusqu'à ce jour échappé à toute poursuite politique.
Il est probable qu'il est affilié à des sociétés secrètes mais il n'existe à cet égard aucune preuve contre lui.
Il n'y a aucun espoir d'amélioration, son caractère est tout à fait dégradé, abruti par la vie de paresse qu'il a menée, par ses habitudes permanentes de boire et de fumer.
Morot était aux conciliabules tenus chez Royer, chez Rigaud dans la soirée du 3 décembre.
Le 4 au soir, il va vers 7 heures avec Lavocat chez Rigaud et ils ont des conversations secrètes avec celui-ci et le nommé Sage.
Morot fournit à Lavocat le salpêtre servant à la fabrication de la poudre. Dans la nuit du 4 au 5 il fait le guet auprès du domicile de Lavocat pendant qu'on s'y livre à cette fabrication.
Le 5 au soir, Morot, Sage et Lavocat reviennent chez Rigaud mais sans pouvoir le trouver.
Le 6, dans la journée, Morot arrache et foule aux pieds une des affiches contenant les proclamations du Président de la République. Quelque temps après il assiste au conciliabule tenu chez Rigaud, il s'y présente avec Lavocat, Dutronc et Bernard, tous avaient les figures les plus sinistres. C'est Morot qui découvre Rigaud caché dans son atelier et le força à venir au milieu d'eux.
Morot assiste et prend part aux discussions provoquées chez Rigaud par les deux émissaires de Dijon, Coquet et Tisserandot, il s'associe aux projets arrêtés d'insurrection.
Quelques instants auparavant il était chez Tréboul quand Lavocat y lut la pièce qui contenait un appel aux armes. Il approuvait tous ces projets.

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4007