Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Morisot - Pierre Jules
Numéro d’ordre : 19095 - Numéro de dossier : 56

Informations personnelles

Lieu de naissance : Til-Châtel Côte-d’Or
Âge : 40 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Til-Châtel, Côte-d’Or
Profession : Ex garde général des forêts
Type d’activité : Administration
Secteur : Administration
Antécédents : 1832, 50 frs d'amende pour coups et blessures; 1836, 200 f pour outrages publics à la pudeur.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Eloignement assez prolongé

Observations en liste générale : Homme d'action. Socialiste dangereux. A avoué qu'il était venu à Dijon pour se battre. Ivrogne. Dangereux. Débauché.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Ami des démagogues, homme d'action, socialiste dangereux. Il a avoué, au moment de son arrestation, qu'il venait à Dijon pour se battre. Révoqué de son emploi à cause de ses opinions. Redouté de ses camarades à cause de sa force herculéenne. Il possède quelque fortune, environ 100 000 f. Ivrogne. Débauché. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400)
Notice judiciaire n° 54. Les antécédents de Morisot sont détestables. Dans sa jeunesse il a longtemps habité Dijon et s'y est livré à des désordres scandaleux. Il a été condamné le 11 février 1832 à 50 francs d'amende par le tribunal de Dijon pour coups et blessures; le 12 août 1836 condamné de nouveau par le tribunal de Beaune à deux cents francs d'amende pour outrage public à la pudeur, il s'était en plein jour promené tout nu dans les rues de Nuits avec trois camarades. En 1850, alors garde général des forêts il fut par punition changé de résidence et donna sa démission. Il vit à Thil Châtel et passe pour un des chefs du parti dans le canton d'Is sur Tille. Ses écarts politiques datent de 1848 alors qu'il était garde général, il était très lié avec M. Léoutre commissaire extraordinaire dans la Meuse.
Il est venu à Dijon à la première nouvelle des événements de décembre, son exaltation était extrême, il rencontre un témoin qui lui demanda ce qu'il venait faire à Dijon ""je viens me battre, répondit-il, et mes hommes me suivent"". Il était en effet à la tête d'une bande d'individus qui chantaient."

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Surveillance le 16/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593 Dossiers de grâce : BB/22/162
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4007




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php