Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Manau - Jean Pierre
Numéro d’ordre : 17173 - Numéro de dossier : 1

Informations personnelles

Lieu de naissance : Moissac Tarn-et-Garonne
Âge : 29 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Montauban, Tarn-et-Garonne
Profession : Avocat
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Tarn-et-Garonne : Eloignement du territoire

Observations en liste générale : Socialiste ardent et intelligent. Propos séditieux. Proposait d'arrêter le capitaine de gendarmerie.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Etabli à Montauban depuis environ quinze mois, il a montré du talent et il avait au barreau de cette ville l'un des premiers rôles. C'est le plus intelligent des hommes de l'opposition socialiste. Il était désigné comme le futur et principal candidat de ce parti à l'assemblée nationale et comme devant être Préfet dans le cas d'un cataclysme politique. Secrétaire sous le gouvernement provisoire de Ledru-Rollin pour lequel il professe encore un dévouement sans bornes, celui-ci fut sur le point d'en faire un substitut au tribunal de la Seine.
Le 4 décembre il monta à la tribune du club démocratique, y lut, en la paraphrasant, la proclamation du Président de la République et finit par dire : ""à l'heure qu'il est, Napoléon est en prison ou à Ham"". Il porte la parole à la tête de la délégation qui va à la Mairie et à la Préfecture demander l'organisation de la garde nationale, l'arrestation du capitaine de gendarmerie qui a fait afficher la proclamation du Président et l'enlèvement de cette affiche. La procédure le montre sans doute comme tenant un langage moins irritant que quelques-uns de ses co-prévenus, mais tout en disant qu'il veut la préservation de la paix publique, il se maintient à la tête de l'agitation, prêt à faire opérer le mouvement qui devait le porter à la Préfecture si les circonstances politiques avaient pris une tournure favorable à sa cause. Aussi, le 5 décembre, l'arrivée de l'artillerie demandée à Toulouse qui déjouait ses projets l'irrita et il alla dire au Maire que puisqu'on voulait placer les citoyens sous le régime du sabre, il ne répondait plus de la tranquillité de la ville. (Département du Tarn et Garonne. Commission départementale instituée par l'instruction collective du 3 février 1852, A.N., BB/30/402)"

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/30/476




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php