Libespère - Antoine
Numéro d’ordre : 16552 - Numéro de dossier : 136

Informations personnelles

Lieu de naissance : Castéra Gers
Âge : 63 ans
Statut conjugal : Marié
Domicile : Castéra, Gers
Profession : Propriétaire
Type d’activité : Non précisé
Secteur : Indéterminé

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Gers : Algérie plus

Observations en liste générale : Mauvais antécédents. Avait le commandement des bandes armées. Opinions publiques exaltées. Très dangereux.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "En fuite. Signalé par le maire et le curé de sa commune entendus en témoignage comme un chef socialiste très dangereux à raison, à la fois de la violence de son caractère, de l'exaltation de ses opinions politiques et son énergie. C'est un de ces hommes que la notoriété publique désigne comme capable de tous les expédients. Dans la nuit du 3 au 4 décembre, le nommé St-Martin d'Arpention, un des chefs du canton de Jegun, apporta à Libespère les ordres et les instructions du comité socialiste d'Auch. Ces ordres, d'après les révélations d'un inculpé, consistaient à s'emparer des mairies et à marcher, en armes, sur Auch. Aussitôt Libespère prit toutes les dispositions possibles pour atteindre ce résultat. Il réunit les démagogues de Castéra Verduzan au café Doazan et là il les excita autant qu'il fut en lui. Le 4 décembre, jour de l'insurrection, Libespère conduisit l'attroupement qu'il avait convoqué. Il le conduisit au café Bargelet et dit à haute voix : ""Mangez et buvez, ça ne coûte rien aujourd'hui"". Après de fréquentes libations, il conduisit tous ces hommes vers la mairie, en enfonça les portes, et leur distribua 40 fusils de la garde nationale qui s'y trouvaient. Il leur remit aussi de la poudre, prit le commandement de cette bande armée et marcha sur Auch avec les bandes de Jegun et de Vic Fezensac qu'il rejoignit et qui furent dispersées dans la soirée par les charges de cavalerie. Libespère est un des hommes qui ont le plus contribué à égarer les populations. (Département du Gers. Insurrection de décembre 1851, SHD, 7 J 71)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Internement hors du Gers le 12/08/1854

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/22/174