Lavedan - Jean Marie
Numéro d’ordre : 15886 - Numéro de dossier : 47

Informations personnelles

Lieu de naissance : Trie Pyrénées (Hautes)
Âge : 30 ans
Statut conjugal : Marié 1 enfant(s)
Domicile : Mirande, Gers
Profession : Charpentier
Type d’activité : Bâtiment
Secteur : Industrie

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Gers : Algérie plus
Transporté en Algérie à Pont du Chéliff, province : Oran

Observations en liste générale : Après l'assassinat de M. le sous-préfet de Mirande, frappé d'un balle à la face, quelques citoyens, parvinrent, après de grandes difficultés à transporter ce magistrat dans une maison voisine de l'hôtel. Là on cacha M. le sous-préfet dans un galetas auquel on ne parvenait qu'à l'aide d'une échelle et par une trappe. Les insurgés visitèrent cette maison sans le trouver; mais Lavedan étant monté à ce galetas découvrit le blessé couvert de sang, ce qui ne l'empêcha pas de le livrer aux insurgés.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Détenu. Après l'assassinat de M. le sous-préfet de Mirande, frappé d'une balle à la face, M. le Maire voyant croître à chaque instant la fureur populaire et redoutant le plus sinistre dénouement, pria ce magistrat de quitter la sous-préfecture et l'entraîna, tout sanglant, chercher un refuge dans une habitation voisine, à laquelle ils parvinrent difficilement, en escaladant un mur. Là, M. le sous-préfet est caché dans un galetas auquel on ne parvenait qu'à l'aide d'une échelle et par une trappe. Les insurgés visitèrent, vainement, cette maison, ils ne purent parvenir à découvrir M. le sous-préfet. Mais l'un d'eux, le nommé Lavedan, guidé soit par les traces de sang, soit par une odieuse indication, demande à visiter ce galetas. Parvenu au bout de l'échelle et se trouvant en face de M. le sous préfet affaibli et couvert par le sang qu'il avait perdu. A cet horrible spectacle, Lavedan est frappé de terreur, mais il reste inaccessible à tout sentiment d'honneur. Il appelle les insurgés qui saisirent ce magistrat et l'entraînèrent, à travers une foule furieuse, à la maison d'arrêt. (Département du Gers. Insurrection de décembre 1851, SHD, 7 J 71)

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/22/152
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4026
Remarques de l’auteur de la base de données :
Né à Orieux selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587).