Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Griffel - Amand
Numéro d’ordre : 13064 - Numéro de dossier : 23

Informations personnelles

Lieu de naissance : Gramat Lot
Âge : 28 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Gramat, Lot
Profession : Surnuméraire de l'Enregistrement
Type d’activité : Administration
Secteur : Administration

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Lot : Algérie plus
Transporté en Algérie à Misserghin, province : Constantine

Observations en liste générale : Révoqué à raison de ses opinions démagogiques et de son inconduite. Agent du parti socialiste et du montagnard Pierre Lafon, son parent. Nommé le 7 décembre commandant de la garde nationale, il a invité le peuple, dans une proclamation qu'il a fait afficher ensuite, à se ranger autour de la Constitution détruite.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Considérant que le sieur Griffel, ex surnuméraire de l'enregistrement révoqué à cause de ses opinions démagogiques et de son inconduite, a été depuis 1849 un des agents les plus ardents du parti socialiste dans le canton de Gramat où il était le correspondant du journal Le Réformateur et le représentant le plus actif du montagnard Pierre Lafon, son parent. Considérant que dans la journée du 5 décembre 1851 Griffel s'est établi à l'hôtel de ville de Gramat avec une troupe de mauvais sujets qui lui étaient dévoués et qu'il s'est mêlé aux délibérations du conseil municipal qui s'était déclaré en permanence dans l'intérêt de l'insurrection. Considérant que dans la réunion du 5, Griffel a dit : ""si nous ne recevons pas de nouvelles, il faudra faire sonner le tocsin et une fois réunis nous ferons arrêter ceux qui ne sont pas des nôtres; pour M. le juge de paix, puisque nous le tenons ici, nous n'aurons pas besoin d'aller le chercher dehors"". Considérant que dans les journées du 6 et du 7, Griffel et sa bande restent en permanence à l'hôtel de ville de Gramat. Considérant que dans la journée du 7 juillet, Griffel proclamé commandant de la garde nationale, prononce une proclamation qu'il a fait afficher ensuite, dans laquelle il appelle les citoyens à se ranger autour de la Constitution détruite le 2 décembre, sous prétexte de sauver l'ordre et la légalité. Considérant qu'après cette allocution Griffel qui n'a ni droit ni qualité installe un poste de 15 hommes armés à l'hôtel de ville où il le laisse jusqu'au 9. Considérant que sous tous les rapports Griffel est un homme des plus dangereux. La Commission départementale décide que le sieur Griffel sera transporté en Algérie et classé dans la 1ère catégorie, Plus. (Département du Lot. Etat des affaires sur lesquelles a statué la Commission départementale…, A.N., BB/30/398)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2591 Dossiers de grâce : BB/22/155
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4046




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php