Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Garrigues - Jean Baptiste Hyacinthe
Numéro d’ordre : 11734 - Numéro de dossier : 38

Informations personnelles

Lieu de naissance : Marcillac Aveyron
Âge : 51 ans
Statut conjugal : Marié 5 enfant(s)
Domicile : Marcillac, Aveyron
Profession : Médecin
Type d’activité : Professions médicales
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Aveyron : Algérie plus

Observations en liste générale : Propagateur ardent des idées démagogiques. Homme ambitieux, mal dans ses affaires. Délégué de la Commission dite Constitutionnelle dans le canton de Marcillac. S'est rendu chez le Maire et l'a sommé de lui délivrer les clés et les armes de la Mairie, sur le refus de ce dernier, il fit enfoncer les portes par un serrurier et distribua les armes; fit sonner le tocsin. A commandé la bande qui s'est dirigée sur Rodez.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Est l'un des chefs les plus actifs et les plus exaltés du parti démagogique, se livrant, sans réserve, à la propagande socialiste. Exerçait une influence très fâcheuse dans le canton de Marcillac, était en rapport direct et d'intimité avec les chefs du parti à Rodez. Homme ambitieux et assez mal dans ses affaires. Il reçut, le 3 décembre au soir, une lettre qui lui fut adressée par la Commission dite constitutionnelle et qui lui fut apportée par un exprès. Les signataires de cette lettre, au nombre desquels figuraient Bouloumié, Labarthe, Durand, Oustry et autres le nommaient leur délégué dans le canton de Marcillac. Ils établissaient à la tête de la mairie Bousquet, médecin et Pradié père. Laraussie fut nommé par Garrigues commandant de la garde nationale de Marcillac. C'est Garrigues qui fit publier cet arrêté de la commission. Il se rendit chez le maire, de sa personne, pour le sommer de lui délivrer les clés et les armes de la mairie; sur le refus du maire, un serrurier reçoit l'ordre écrit de venir enfoncer les portes de la mairie, et à peine sont-elles ouvertes que Garrigues distribue lui-même les armes aux hommes de son parti. Il se rend chez le curé pour lui réclamer les clés des cloches afin de faire sonner le tocsin. Le curé s'y oppose, il l'a menacé et forcé de remettre les clefs. Le tocsin est sonné par son ordre. Il marche à la tête de la bande armée qui se rend à Rodez et arrive à 4 heures du matin dans cette ville. Le lendemain, on le voit en rapports constants avec les chefs et avec les membres qui composaient la commission. C'est lui qui dirigeait une colonne de 200 personnes qui parcourut les rues de la ville en poussant des cris. Il ne quitta Rodez que lorsque les membres de la commission furent mis en état d'arrestation. (État des décisions de la Commission départementale de l'Aveyron…, SHD, 7 J 68)

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Surveillance le 29/12/1852

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2591 Dossiers de grâce : BB/22/143/1
Dossier de pension : Archives nationales F/15/3998




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php