Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Delbert - Junior
Numéro d’ordre : 8529 - Numéro de dossier : 10

Informations personnelles

Lieu de naissance : Moissac Tarn-et-Garonne
Âge : 29 ans
Statut conjugal : indéterminé
Domicile : Moissac, Tarn-et-Garonne
Profession : Minotier
Type d’activité : Alimentation [Industrie]
Secteur : Industrie
Antécédents : Condamné à 100 frs d'amende pour calomnie.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Tarn-et-Garonne : Internement

Observations en liste générale : Un des chefs les plus déterminés de la démagogie. On a cru le reconnaître au milieu d'un groupe qui criait aux armes. Il aurait été vu porteur d'un fusil. A voulu faire battre le rappel.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Il a été vu au café de la Montagne dans la soirée du 3 décembre, lors de l'appel aux armes; on a cru le reconnaître descendant, avec un groupe, la rue Saint-Jacques, peu après, on a cru le voir porteur d'un fusil et traversant la rue des Récollets. Il a été parfaitement reconnu sortant de la place des Récollets et se dirigeant vers la maison Chabrié. Il faisait partie d'un groupe qui criait aux armes !… il a été vu au café de la Montagne après l'appel aux armes. On croit qu'il portait un fusil.
Vers 8 heures, il est allé chez un tambour de la garde nationale, il n'a trouvé que sa femme et lui a demandé : ""la caisse est-elle prête ?"". Il a invité cette femme à prévenir son mari qu'on aurait besoin de lui le matin au point du jour. Au moment de son arrestation il s'est barricadé et a dit à la Gendarmerie ""nous sommes prêts à vous recevoir"".
C'est un des chefs les plus déterminés et les plus actifs de la démagogie, d'un orgueil sans bornes. Les échecs électoraux qu'il a éprouvés quand il a voulu entrer au conseil municipal ont excité sa susceptibilité. Ne pouvant jouer le rôle de tribun au conseil municipal, il s'était fait un tréteau au café de la Montagne où il exerçait une grande influence et où il débitait les discours les plus violents. Un procès en diffamation pour les calomnies dont il s'était rendu coupable envers l'administration municipale et à la suite duquel il fut condamné à 100 francs d'amende mit le comble à son exaspération. En politique, c'est un demi savant, en religion un sceptique. Il dirige avec son frère, plus bas nommé, une minoterie qui occupe une soixantaine d'ouvriers. (Département du Tarn et Garonne. Commission départementale instituée par l'instruction collective du 3 février 1852, A.N., BB/30/402)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 08/01/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2590 Dossiers de grâce : BB/30/476 BB/22/145
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4090
Remarques de l’auteur de la base de données :
Dalbert en demande de grâce.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php