Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Conduzorgues Lairolle - Paul David Eugène
Numéro d’ordre : 7250 - Numéro de dossier : 368

Informations personnelles

Lieu de naissance : Quissac Gard
Âge : 54 ans
Statut conjugal : Marié 1 enfant(s)
Domicile : Quissac, Gard
Profession : Propriétaire et Maire
Type d’activité : Administration
Secteur : Administration

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Gard : Internement à Béziers

Observations en liste générale : A favorisé l'insurrection et y a pris une part active. Antécédents honorables.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Attendu que cet inculpé était maire de la ville de Quissac au 2 décembre dernier; qu'au lieu de prendre des mesures énergiques pour comprimer l'agitation qui se manifesta parmi les populations de ce canton à la nouvelle de la dissolution de l'assemblée, il s'entoura aussitôt des hommes les plus connus par leur exaltation démagogique, se tint en communication par deux délégués, non avec les autorités du chef-lieu du département, mais avec le comité révolutionnaire qui venait d'être formé à Nîmes; qu'au retour de l'un de ses délégués qui annonça la résolution prise par le comité d'appeler aux armes tous les démocrates du département; qu'il favorisa l'insurrection et y prit une part active en précédant à cheval la bande armée qui s'était formée sous ses yeux et qui marcha sur Nîmes dans la soirée du cinq décembre; que cette première tentative ayant échoué grâce à l'attitude des autorités, de la garnison et de la garde nationale de Nîmes, l'inculpé, au lieu de rentrer à Quissac pour calmer les esprits et prévenir de nouveaux désordres, se retira directement à sa campagne, abdiquant les devoirs impérieux que lui créaient sa position habituelle; que dans la journée du 7 et au moment où il venait d'apprendre qu'une bande armée de nîmois avait envahi la caserne, désarmé et fait prisonniers les gendarmes, il confia la garde de l'hôtel de ville et le commandement des hommes armés, convoqués par lui, à Olivier Fermaud chef des démagogues du canton, que l'inculpé avoue avoir vu la veille commander les insurgés qui marchaient sur Nîmes et qui le matin avait dirigé l'attaque contre la gendarmerie; que si dans le courant de cette même journée et lorsqu'il devenait plus évident d'un instant à l'autre que l'insurrection n'avait aucune chance de succès, l'inculpé a prononcé des paroles et fait des démarches conformes à cette voie de magistrat, tout indique que ce changement de conduite lui a été inspiré par la conviction que tout espoir de succès était perdu pour les insurgés et non par le sentiment de ses devoirs; que le déplorable exemple donné dans cette circonstance par un homme revêtu de fonctions importantes et occupant une position sociale avantageuse, appelle une répression qui en détruisit l'effet dans l'esprit des populations; qu'il ne faut rien moins que des antécédents honorables de l'inculpé pour que la commission ne le classe dans la catégorie des plus coupables.(Registre des décisions rendues par la Commission mixte du Gard, SHD, 7 J 70)

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Surveillance le 26/04/1854

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2589 Dossiers de grâce : BB/22/172/1
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4020




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php