Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Chaudey - Ange Gustave
Numéro d’ordre : 6515 - Numéro de dossier : 1

Informations personnelles

Lieu de naissance : Vesoul Saône (Haute)
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Vesoul, Saône (Haute)
Profession : Avocat
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales
Antécédents : 1851, condamné pour discours politique dans une cérémonie funèbre; 1852, 2 mois de prison, 100 frs d'amende, outrages envers M. le Préfet.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Saône (Haute) : Eloignement 12 ans

Observations en liste générale : Chef du parti socialiste. Lacération d'affiches.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Il a convoqué les insurgés au lieu de réunion déterminé pour marcher sur Vesoul, sa fuite le 4 décembre au moment où il allait être arrêté ne lui a pas permis de pousser plus loin sa participation au complot. Ancien conservateur, il a spéculé sur un changement d'opinion et s'est posé comme candidat et comme chef du parti socialiste qu'il s'efforçait ostensiblement d'organiser pour la crise de 1852. Il a proféré des menaces et promis des emplois pour l'époque du triomphe qui devait, il ne le dissimulait pas, faire produire à la Révolution toutes ses conséquences sociales et s'acheter par la misère de tous et par les plus sanglants excès. Depuis le 2 décembre tous les soins de Chaudey semblent avoir été de faire parade d'une hostilité persistante contre le pouvoir. Ainsi, le 4 décembre il lacérait les proclamations du Gouvernement sur les événements en vue d'exciter la population réunie à l'occasion du marché et proférait des outrages contre l'autorité. Le 5 janvier suivant il publiait en Suisse où il s'est réfugié une lettre dont plusieurs exemplaires sont parvenus dans le département. Dans cette lettre adressée à M. le Président de la République il se pose comme son adversaire loyal et constant et jette à lui et à son gouvernement d'importantes insultes. Aux yeux de l'écrivain, M. le Prince Président n'aurait même pas, pour la façon d'exécuter les mesures prescrites, l'excuse du bourreau. Il ne serait que l'exécuteur d'une loi faussée par lui-même, il ne se serait bourreau qu'en dégradant l'emploi. Le 29 février (il y a huit jours à peine), il adressait à M. le Préfet de la Haute-Saône une nouvelle protestation en faveur du ""bon droit des vaincus"" qui seront vengés par l'histoire et il cherchait à flétrir non seulement les actes mais encore les agents du gouvernement. Sont jointes au dossier des lettres de Chaudey qui font connaître ses opinions politiques. (État des affaires sur lesquelles il a été statué par la Commission départementale de la Haute-Saône, SHD, 7 J 78)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2589 Dossiers de grâce :




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php