Notices individuelles
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Caussanel - Louis
Numéro d’ordre : 5804 - Numéro de dossier : 16
Informations personnelles
Lieu de naissance : Villefranche Aveyron
Âge : 34 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Villefranche, Aveyron
Profession : Négociant
Type d’activité : Négoce
Secteur : Commerce
Antécédents : 1850, inculpé dans le complot de Lyon, acquitté.
Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris
Décision de la commission mixte Aveyron : Algérie plus
Observations en liste générale : Chef de la démagogie à Villefranche. Le 3 décembre a conseillé l'envahissement de la Préfecture et menacé de son poignard les défenseurs du Préfet. Il dit : M. le Préfet ne veut pas se retirer, il faut le jeter par la fenêtre… Voulait frapper le Préfet de son poignard, mais un témoin lui arrêta le bras. En sortant de la Préfecture il disait : un bon coup de couteau aurait fait l'affaire. Le soir il arrêta le courrier et ouvrit les dépêches administratives. Le matin du 5 décembre, il se rendit chez le maire et le somma de lui remettre les fusils de la garde nationale. Sur le refus du maire, il le menaça de mettre le feu à sa maison. Il a ouvert la grille et la foule fit irruption. Blessé dans le tumulte, contraint de rester à Rignac, il ordonna à sa bande de marcher sur Rodez.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Chef du parti démagogique à Villefranche et même dans le département de l'Aveyron. Fanatique, audacieux, ambitieux, doué d'une certaine facilité de paroles, ayant l'esprit d'organisation et assurance présomptueuse qui le rendait puissant sur les masses. Impliqué dans l'affaire du complot de Lyon et acquitté par le conseil de guerre, il revint dans son pays avec un redoublement de passions politiques et avec des projets d'insurrection que son emprisonnement et le contact de ses co-détenus n'avaient fait que mûrir et développer. Le 3 décembre, se trouvait à Rodez lorsqu'on y apprit les événements de Paris. Fut un des plus ardents à conseiller l'envahissement de la Préfecture, fut aussi des plus violents et des plus menaçants dans le cabinet du Préfet, menaça de son poignard et frappa de la main quelques uns des défenseurs du Préfet. Dit ""Il faut en finir"" et fit également entendre ces paroles: ""M. le Préfet ne veut pas se retirer, il faut le jeter par la fenêtre"". Saisit le Préfet avec violence et fureur, un instant, un poignard nu à la main, paraissant vouloir passer son bras ainsi armé entre les bras de ceux qui entouraient le Préfet et fut alors saisi par quelqu'un qui lui supposa des projets de meurtre. Fut entendu disant, lorsqu'il sortit du cabinet du Préfet : ""un bon coup de couteau aurait fait l'affaire"". Avait été proclamé par ses amis Préfet de l'Aveyron pendant la scène de la Préfecture, devint ensuite président de la commission dite constitutionnelle et signa, en cette qualité, la protestation insurrectionnelle. Le 3 décembre, dans la soirée, arrêta sur la route de Marcillac à Rodez la voiture faisant le service des dépêches, la détourna de sa route par la conduire dans un village où les dépêches de l'administration furent décachetées. Le 4 au matin partit pour l'arrondissement de Villefranche pour y recruter des hommes armés, revint à Rignac le 4 dans l'après-midi. Le 5 décembre, à 6 heures du matin, alla sommer le maire de Rignac de lui remettre les armes de la garde nationale renfermées dans la maison de ce magistrat et comme celui-ci les lui refusait, lui annonça le projet de cerner sa maison et d'y mettre au besoin le feu. Insita sur cette menace auprès de la femme du maire et ne recevant que des refus formels, sortit, ouvrit la grille en fer de la cour et s'arrêtant là in instant avant de franchir le seuil, fit signe de la main à ses hommes armés de profiter de cette ouverture de la porte pour faire irruption. Fut blessé au bas ventre au milieu de la confusion que cet événement occasionna. Retenu à Rignac par cette blessure, donna l'ordre à sa bande de marcher sur Rodez. (État des décisions de la Commission départementale de l'Aveyron…, SHD, 7 J 68)"
Grâces et commutations de peine
Sources
Liste générale : Archives nationales F/7/*/2589
Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝
Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018)
Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier -
(Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018,
URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php