Notices individuelles
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Bruliard - Jacques
Numéro d’ordre : 4760 - Numéro de dossier : 12
Informations personnelles
Lieu de naissance : Montceau Côte-d’Or
Âge : 26 ans
Statut conjugal : Marié
2 enfant(s)
Domicile : Bligny-sur-Ouche, Côte-d’Or
Profession : Perruquier
Type d’activité : Commerces divers
Secteur : Commerce
Antécédents : 3 mois de prison, outrage à la pudeur et à la religion; 5 jours de prison pour tapage.
Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris
Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Algérie plus
Transporté en Algérie à Douéra, province : Alger
Observations en liste générale : Homme dangereux. Chef de bande qui devait venir à Beaune où il s'est rendu pour connaître le moment de l'attaque. Affilié aux sociétés secrètes. Très mauvais sujet. Frappant ses parents.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Homme intelligent et dangereux, le plus remuant des démagogues de sa commune. Chef de ceux qui devaient venir à Beaune où il s'est rendu pour connaître le moment de l'attaque. A frappé ses père et mère. Affilié. Condamnation pour outrage à la pudeur, à la religion. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400)
Notice judiciaire n° 11. Moralité détestable, mauvais sujet dans la plus large acception du mot, sans respect même pour ses père et mère qu'il lui est arrivé de frapper. N'a pas d'autre réponse que son travail.
A toujours été en tête de toutes les sottises qui ont été projetées en exécution dans le pays qu'il habite.
Très certainement affilié à des sociétés secrètes, mais la preuve ne pourrait en être administrée.
Condamné le 14 décembre 1844 par le tribunal correctionnel de Beaune à 3 mois de prions pour outrage public à la pudeur, condamné en 1849 à 15 jours de prison pour outrages à la religion (tribunal de Beaune), le 2 mars 1850 à 5 jours de prison pour tapage (tribunal de Beaune).
Cet homme est incorrigible, il ne reviendra jamais au bien.
Bruliard est un homme d'une violence extrême, sans moralité aucune, sans principe, il est redouté même des personnes qui le mettaient en avant et qui partageaient ses principes politiques. Il est la terreur des honnêtes gens qui savent bien qu'il ne serait arrêté par aucune considération, aucun obstacle. En 1848, Bruliard avait placardé sur la cheminée de sa boutique un écrit ainsi conçu : ""Ici on rase les rouges et on coupe la tête aux blancs"".
A la suite des événements du 2 décembre et des réunions démagogiques qui avaient lieu à Beaune des émissaires de désordre étaient partis de cette ville dans différentes directions et leur arrivée à Bligny avait été annoncée pour la nuit du 6 au 7 décembre.
Le 6, entre onze heures et minuit, Bruliard se trouvait au café Bassède à Bligny et il engageait une partie des personnes présentes à aller à Beaune le soir même pour savoir ce qui s'y passait. Tous refusèrent et Bruliard qui était très exaspéré et passait un peu pris de vin, leur dit alors ""qu'ils étaient des républicains d'orgeat et des ganaches et que s'il arrivait quelque chose, les premiers qui se refusaient à marcher, il leur brûlerait la cervelle"".
A une heure du matin, il demanda à acheter deux pistolets mais le marchand qu'il avait fait relever exprès ne veut lui en livrer qu'un que Bruliard lui rendit trois jours après en lui recommandant de ne pas dire qu'il le lui avait acheté. Entre une heure et deux heures du matin, un étranger à costume et allure suspecte arrive à Bligny en voiture et s'informe de la demeure de Jacques Bruliard qui arrivait à grand pas le rejoindre sur la route dit : ""Voilà l'homme que je cherche"", puis tous les deux se hâtèrent pour rejoindre la voiture qui était partie en avant. Bruliard était de retour à Bligny dans la matinée du même jour. Il raconte qu'il est parti pour Beaune à une heure du matin pour y porter 6 000 f en or; qu'on avait voulu l'arrêter mais qu'il s'était sauvé, qu'il avait son pistolet sur lui. On a saisi au domicile de Bruliard plusieurs portraits des démagogues les plus fameux et au domicile du sieur Crétin un pistolet de poche que Bruliard lui avait donné à raccommoder.
Dans son interrogatoire il prétend qu'on n'est pas venu le chercher à Bligny et qu'il est parti seul à une heure du matin pour se rendre à une invitation à dîner à midi chez M. Vuillot à Heuilley (cette invitation est constatée par la lettre du sieur Vuillot timbrée à la poste de Beaune le 4 décembre). Il avait sur lui un pistolet chargé pour sa sureté.
Il ajoute qu'arrivé à Beaune, il s'aperçut qu'il avait oublié sa bourse et qu'il se décida à revenir immédiatement à Bligny sans répondre à l'invitation qu'il avait reçue de Vuillot."
Grâces et commutations de peine
Grâce accordée par le chef de l’État :
Surveillance le 26/04/1854
Sources
Liste générale : Archives nationales F/7/*/2589 Dossiers de grâce : BB/22/172/1
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4007
Remarques de l’auteur de la base de données :
Aubergiste selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587).
Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝
Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018)
Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier -
(Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018,
URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php