Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Ramondenc - Pierre
Numéro d’ordre : 21986 - Numéro de dossier : 66

Informations personnelles

Lieu de naissance : Camarès Aveyron
Âge : 34 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Camarès, Aveyron
Profession : Fermier
Type d’activité : Agriculture
Secteur : Agriculture

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Aveyron : Algérie plus

Observations en liste générale : "Ecrivain venimeux dans le journal L'Aveyron républicain. Propagandiste plein de fiel. Ambitieux. Lors de l'envahissement du cabinet du Préfet, il signifia à celui-ci de partir sur le champ. Il le prit par ses vêtements et voulut l'entraîner. On lui vit un poignard à la main. Recruteur des bandes armées dans l'arrondissement de Villefranche. Parlant à une bande dont il s'était fait le chef, il disait : "" Il est convenu, mes amis, que nous allons à Rodez rendre visite, nous travailleurs, aux riches, aux fainéants et aux oisifs qui ne font que consommer et ne produisent rien ""."
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Fils d'un notaire de Toulouse qui s'est ruiné, élégant et débauché pendant les premières années de sa jeunesse, il n'a pu supporter la perte de ses espérances de fortune sans concevoir une haine violente et envieuse contre ceux dont la prospérité lui rappelait des réjouissances perdues pour lui. Après avoir sollicité, sans l'obtenir, un emploi dans les finances, il est venu se fixer à Camarès, pays de sa famille et vivant, moitié en paysan, moitié en homme du monde. Il ne tarda pas à faire de la politique une de ses préoccupations principales. Il écrivit plus d'une fois dans L'Aveyron républicain des articles où l'esprit ne manquait pas mais où le fiel manquait encore moins que l'esprit. Il s'appliqua à égarer les paysans et les ouvriers du canton de Camarès par ses enseignements socialistes. Son ambition, dans les derniers temps, semblait être d'arriver à l'Assemblée nationale. Il se trouvait à Rodez le 3 décembre, lorsqu'on y apprit les événements de Paris. Il fut un de ceux qui envahirent le cabinet du Préfet et qui jouèrent le rôle le plus violent. Dès son entrée, il se plaça à côté du Préfet devant la cheminée et lui signifia en termes grossiers l'injonction de partir. Il fut de ceux qui prirent le Préfet par ses vêtements pour l'entraîner. On lui vit un poignard à la main. Après l'évacuation de la préfecture, il fut un des signataires, sous la présidence de Caussanel, de la proclamation que quelques individus composant ce qu'ils appelaient une commission constitutionnelle adressèrent aux habitants de l'Aveyron. Il signa également un ordre donné par cette commission au maire de Villecomtal d'amener à Rodez sa garde nationale. Dans la soirée, il arrêta, avec quelques autres individus dont Caussanel faisait partie, les courriers de Millau à Rodez et ouvrit les dépêches administratives. Le 4, il partit de Rodez avec Caussanel pour aller recruter dans l'arrondissement de Villefranche des bandes armées, qu'il devait amener à Rodez. Arrivant en effet à Rignac, dans l'après-midi du 4, avec une bande d'environ 60 hommes armés. Le 5 vers 6 ou 7 heures du matin, fut de ceux qui se présentèrent armés devant la maison du maire pour s'y emparer des armes de la garde nationale. Se fit remarquer par sa violente exaltation et chercha à encourager et à exciter les hommes de sa bande par le discours suivant : "" Il est convenu, mes amis, que nous allons à Rodez rendre visite, nous travailleurs, aux riches, aux fainéants et aux oisifs qui ne font que consommer et ne produisent rien "". (État des décisions de la Commission départementale de l'Aveyron…, SHD, 7 J 68)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 13/04/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593 Dossiers de grâce : BB/30/464 BB/22/165/2
Remarques de l’auteur de la base de données :
Né et domicilié à Saint-Pierre, commune de Camarès. Ramondeur en demande de grâce.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php