Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Plantié, père - Nicolas
Numéro d’ordre : 21244 - Numéro de dossier : 26

Informations personnelles

Lieu de naissance : Bayonne Pyrénées (Basses)
Âge : 60 ans
Statut conjugal : Marié 3 enfant(s)
Domicile : Bayonne, Pyrénées (Basses)
Profession : Négociant
Type d’activité : Négoce
Secteur : Commerce

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Pyrénées (Basses) : Internement 2 ans

Observations en liste générale : Provocation à la révolte. Outrages envers les agents de la force publique. S'est joint, comme conseiller municipal à la minorité du conseil pour protester contre les mesures prises, le deux décembre, par le Président et pour décréter sa déchéance.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Il est résulté de l'examen de la procédure et des documents produits,
Que Plantié père a fait partie de la réunion illégale de la minorité du conseil municipal qui siégeait à l'hôtel de ville et qu'il a fallu expulser par la force après avoir brisé la porte; qu'il est l'un des signataires de la proclamation des onze, publiée le 4 décembre, qui déclarait la déchéance du Président de la République et provoquait au refus d'obéissance;
Qu'il jetait cette proclamation à la foule par l'une des fenêtres de la Mairie;
Que Plantié père, l'un des principaux agitateurs des journées des 3, 4 et 7 décembre tient partout un langage provocateur;
Qu'ici, il interpelle le commissaire de police au moment où il fait les sommations légales;
Que là, il se met à la tête des rassemblements, provoque à la rébellion contre l'autorité et lui conteste ses pouvoirs;
Qu'on l'entend imputer à la police et à la troupe les troubles qui éclatent;
Qu'il dit au Maire ""rendez votre écharpe et faites retirer la troupe"";
Que, arrêté momentanément par le commissaire de police, il lui disait : ""vous êtes bien heureux que je n'aie pas eu une arme"";
Qu'il adressait au sous-préfet ces mots :"" faites retirer la troupe, nous ferons retirer le peuple"" témoignant ainsi de l'action qu'il exerçait sur l'émeute;
Que si Plantié père, interrogé, nie le fait et prétend n'être intervenu que pour éviter les collisions entre la troupe et le peuple, ces faits n'en sont pas moins établis par les documents mis sous les yeux de la commission;
Qu'il prétend d'ailleurs n'avoir fait qu'user de son droit en protestant avec dix membres du conseil municipal;
Qu'il a cru devoir prendre la fuite aussitôt après les troubles de Bayonne et se soustraire aux poursuites dont il était l'objet;
Qu'il n'est rentré à son domicile qu'après un délai assez long;
Que Plantié père fait profession des opinions démocratiques les plus avancées;
Que nommé adjoint au maire de Bayonne après février 1848, il s'est montré l'un des adeptes les plus ardents des démagogues ;
Que son séjour à Bayonne est compromettant quant à présent, pour la tranquillité publique;
Que si l'âge, la position de famille, les intérêts sérieux qui attachent Plantié père à Bayonne, et aussi la décision qui frappe son fils Théodore, gravement compromis comme lui dans le désordre de cette ville, sont des considérations qui ont disposé la Commission à l'indulgence, l'intérêt de la sûreté publique exige impérieusement que des excès de ce genre ne jouissent pas d'un impunité absolue. (Commission mixte des Basses Pyrénées. État dressé en exécution de l'instruction ministérielle du 3 février 1852, A.N., BB/30/402)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Autorisé à rentrer à son domicile le 18/12/1852
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593 Dossiers de grâce : BB/22/157
Remarques de l’auteur de la base de données :
Internement à Bordeaux.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php