Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Pilhes - Aristide
Numéro d’ordre : 21040 - Numéro de dossier : 17

Informations personnelles

Lieu de naissance : Tarascon Ariège
Âge : 30 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Tarascon, Ariège
Profession : Sans profession
Type d’activité : Non précisé
Secteur : Indéterminé
Antécédents : 1850, 3 000 frs d'amende, délit de presse; 1851, condamné pour outrages; 16 frs d'amende, délit de chasse.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Ariège : Algérie plus

Observations en liste générale : Frère du Représentant Pilhes condamné par la Haute cour à Versailles. Meneur actif et dangereux. Mauvais antécédents. A servi dans les bandes de Garibaldi. Immoral et dangereux. Recevait de l'argent du parti socialiste aux dépens duquel il vivait. Sans ressources.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Il résulte de l'exposé qui précède des indices graves sur l'existence du complot qualifié et la participation de Pilhes à ce complot et les antécédents de cet individu le signalent comme homme immoral et des plus dangereux. En effet, après avoir été chassé du petit séminaire de Pamiers où il s'était rendu coupable d'un vol de 60 ou 80 francs, il s'enrôla dans un régiment de cavalerie, fut deux fois nommé brigadier et deux fois dégradé à cause de sa mauvaise conduite. De retour à Tarascon, il dissipa follement tout son patrimoine. Après la révolution de février, il alla servir dans les bandes insurrectionnelles de Garibaldi. Revenu ensuite dans l'Ariège, il s'y posa comme le drapeau de la démagogie, fut son candidat à l'élection partielle de mars 1850 faite pour remplacer son frère Victot Pilhes, ex représentant condamné et détenu à Belle Ile, et réussit à obtenir une minorité de 15 000 suffrages. Après cet échec, il devint un moment le gérant du journal Le Vote universel et fut condamné en cette qualité, à la fin de 1850, par le tribunal correctionnel de la Seine à 3 000 francs d'amende pour contravention à la loi sur le cautionnement. Rentré alors une troisième fois dans sa ville natale, il y prit une part active à la fin de 1850, à une lutte que ses frères, le sieur Pescayre et d'autres meneurs du parti socialiste, avaient organisé contre les autorités et qui se traduisit par des tapages nocturnes, des rassemblements, des cris anarchiques; à raison de ces désordres, il encourut une condamnation à l'amende devant le tribunal de simple police. En 1851, le tribunal correctionnel de Foix lui infligea la même peine pour outrages envers un gendarme. Dans ces derniers temps, il vivait à Tarascon aux dépens de sa mère et de ses frères, était habillé aux frais de son parti et incapable de se créer une position par son travail. Il disait : ""Je n'ai plus d'espoir qu'en 1852, si alors je ne réussis pas, il ne me reste d'autre parti à prendre que celui de me brûler la cervelle"". Enfin son nom s'est trouvé sur une liste des principaux adeptes du parti socialiste dans l'Ariège, saisie à Paris chez le sieur Lagrange ex représentant du peuple. (Préfecture du département de l'Ariège. Extrait du registre des délibérations de la Commission mixte…, SHD, 7 J 68)"

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593
Dossier de pension : Archives nationales F/15/3995




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php