Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Morizot - Nicolas
Numéro d’ordre : 19106 - Numéro de dossier : 20

Informations personnelles

Lieu de naissance : Morey Côte-d’Or
Âge : 32 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Corgengoux, Côte-d’Or
Profession : Instituteur révoqué
Type d’activité : Enseignement
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Algérie moins

Observations en liste générale : Démagogue des plus dangereux. Est parti le 5 décembre afin de faire sonner le tocsin dans les campagnes et marcher sur Beaune à la tête du rassemblement.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "En fuite. Démagogue des plus dangereux que la violence de ses opinions désignait aux anarchistes comme futur candidat à la députation. Jouissant d'une grande influence pour le mal. Il est parti le 5 décembre afin de faire sonner le tocsin dans les campagnes et marcher sur Beaune à la tête des insurgés. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400)
Notice judiciaire n° 19. Jusqu'en 1848 conduite régulière; depuis 1848 conduite irrégulière, moralité douteuse, fréquentant les cabarets, soupçonné d'entretenir des relations avec une femme mariée; après sa révocation, fixant définitivement sa résidence dans les cabarets. N'ayant aucune ressource, on présume qu'il recevait des secours de ses amis politiques.
Aussitôt après la révolution de 1848, a fondé un club à Corgengoux, il en était le président et l'orateur. Depuis cette époque a constamment entretenu l'agitation dans la commune de Corgengoux et les hameaux qui en dépendent. Ses principes démagogiques et sociaux ont perverti une grande partie de la population.
Ecrivant et parlant avec facilité, intelligent, ambitieux, ayant un amour propre excessif, augmenté encore par la circulaire Carnot. Ne croyant rien au-dessus de son mérite, Morizot est sans contredit l'un des hommes les plus dangereux, peut-être le plus dangereux du canton de Seurre. Ayant une grande influence sur les paysans, prodigieusement actif, il a fait dans ce canton un mal irréparable. Ne reviendra jamais à de meilleurs sentiments.
Le 5 décembre, entre six et sept heures du soir, une réunion de 80 personnes environ a eu lieu, à Seurre, dans une salle servant de bal, chez l'aubergiste Denizot. Une motion y a été faite de sonner le tocsin et de marcher sur Beaune. Deux ou trois cents personnes attendaient sur la promenade dite des Quinconces le résultat des délibérations, mais le maire se rendit dans la salle Denizot et la réunion a été immédiatement dissoute.
Le maire de Beaune signale Morisot comme chef du comité des campagnes et comme étant à Beaune le 4 au matin. Morisot était effectivement dans la soirée du 4 à la réunion séditieuse du Pasquier Saint-Jacques.
Victor Villot, adjoint de Marigny a appris que le vendredi 5, vers 4 ou 5 h du soir, Morisot était passé sur la route allant du côté de Seurre. Il s'est rendu en toute hâte de Beaune à Seurre et, en arrivant, il est allé trouver Girardot et que sur leur invitation une réunion de 70 à 80 démagogues eu lieu chez Denizot.
Déposition Rossignol. Vers 6 h 1/4 il y avait, dit-il, environ 80 personnes à la salle Denizot qui attendaient des nouvelles que devait apporter Morisot. Morisot a pris la parole et a dit : "" Je suis délégué par le comité de Beaune. Beaune doit se soulever ce soir pour défendre la Constitution. Il est probable qu'on s'emparera de la sous-préfecture et de l'hôtel de ville; je viens voir si vous nous prêtez votre concours !"". Propos froidement accueilli. Ensuite Jeannin a pris la parole et a dit qu'il fallait sonner le tocsin, etc."

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php