Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Junien - Jean Baptiste Justin
Numéro d’ordre : 14856 - Numéro de dossier : 25

Informations personnelles

Lieu de naissance : Montaigut Creuse
Âge : 37 ans
Statut conjugal : Marié 4 enfant(s)
Domicile : Sardent, Creuse
Profession : Huissier
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Creuse : Algérie moins

Observations en liste générale : Agent de Nadaud. Chef du parti socialiste. Tenait un club dans sa maison. Voulait qu'on s'emparât de la Sous-Préfecture et de la poudrière. Fit prêter serment à la cause du désordre. Très exalté. Inspirant la terreur.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Chef du parti socialiste dans le canton de Pontarion, il tenait un club dans sa maison. Le 5, dans la matinée, il convoque chez lui des délégués de chaque village de la commune de Sardent. Il fait recommander aux paysans et leur recommande lui-même de se tenir prêt à marcher dans le cas où l'on sonnerait le tocsin. Le même jour, entre 7 et 8 heures du soir, une réunion de 30 à 35 personnes se tient dans sa maison, il la préside. Il prend la parole et dit : ""qu'il faut s'entendre pour la défense de la constitution; qu'il faut marcher sur Bourganeuf; qu'on fera bien de s'emparer de la sous-préfecture, de la poudrière; que la chose sera facile, qu'on ne rencontrera que peu de résistance; qu'il en sera de même à Guéret où il y a tout au plus deux cents soldats qui d'ailleurs viendront du côté du peuple."" Il lit la constitution et fait jurer de la défendre.
La veille une autre réunion moins nombreuse avait eut lieu chez ce même inculpé, des projets de soulèvement y avaient été agités, des moyens violents avaient été proposés pour forcer les paysans à marcher. Les propos qui avaient été tenus avaient inspiré la terreur chez les habitants des campagnes qui craignaient d'être forcés de marcher sous peine d'être fusillés.
Junien a reconnu le fait des réunions, mais a désavoué tout projet de soulèvement. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Creuse, SHD, 7 J 69)"

Grâces et commutations de peine

Grâce(s) accordée par les commissaires extraordinaires du gouvernement :
Internement le 18/04/1852
Grâce accordée par le chef de l’État :
Autorisé à rentrer à son domicile le 18/12/1852

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2591 Dossiers de grâce : BB/22/142
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4008
Remarques de l’auteur de la base de données :
Internement à Riom.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php