Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

CLIQUER ICI POUR EXPORTER LA FICHE

Girardot - Claude Martin
Numéro d’ordre : 12401 - Numéro de dossier : 41

Informations personnelles

Lieu de naissance : Perrogney Marne (Haute)
Âge : 31 ans
Statut conjugal : Marié 2 enfant(s)
Domicile : Seurre, Côte-d’Or
Profession : Instituteur révoqué
Type d’activité : Enseignement
Secteur : Professions libérales
Antécédents : 1850, 15 jours de prison, ouverture illégale d'une école.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Expulsion

Observations en liste générale : Démagogue exalté et de la pire espèce. A provoqué à Seurre une réunion d'anarchistes pour marcher sur Beaune. Affilié aux sociétés secrètes.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : En fuite. Démagogue de la pire espèce. A provoqué à Seurre une réunion d'anarchistes pour marcher sur Beaune. Affilié. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400) Notice judiciaire n° 40. Relativement à la probité aucun reproche ne peut lui être adressé. Libertin, immoral, fréquentant les jeux, les cabarets. Sans fortune, sans considération, le père de sa femme a de l'aisance.
Président et orateur du club établi à Pouilly sur Saône où il était alors instituteur, il a exercé sur les ouvriers de la manufacture de produits chimiques et sur les manœuvriers une déplorable influence qu'il conserve encore, il a démoralisé cette commune.
Affilié à des sociétés secrètes. Ses relations avec les démagogues les plus exaltés établissent, en quelque sorte, cette affiliation.
Suspendu de sa fonction d'instituteur par décision du conseil supérieur d'arrondissement puis ensuite révoqué; condamné le 28 décembre 1850 à 15 jours de prison et 100 f d'amende pour ouverture illégale d'une école privée.
Cet inculpé est imbu des plus fâcheuses idées, plein d'amour propre; se croyant capable d'occuper les emplois les plus élevés, il a vu dans les événements de 1848 une occasion de réaliser ses propres ambitions; les déceptions successives puis la circulaire Carnot l'ont poussé jusqu'aux dernières limites de l'exaspération. Il ne rêvait le désordre que pour arriver à saisir le rang auquel il se croyait appelé.
Le 5 décembre, entre six et sept heures du soir, une réunion de 80 personnes environ a eu lieu, à Seurre, dans une salle servant de bal, chez l'aubergiste Denizot. Une motion y a été faite de sonner le tocsin et de marcher sur Beaune. Deux ou trois cents personnes attendaient sur la promenade dite des Quinconces le résultat de la délibération, mais le maire de Seurre se rendit dans la salle Denizot et la réunion a été immédiatement dissoute.
C'est Girardot qui a fait allumer un quinquet dans la salle, puis tous sont arrivés. Morisot qui arrivait de Beaune et qui se disait délégué par le Comité de Beaune, a été trouver Girardot et sur leur invitation une réunion de 70 à 80 démagogues a eu lieu chez Denizot. Morisot a demandé le concours des gens qui assistaient à la réunion, puis un nommé Jeannin a dit qu'il fallait sonner le tocsin.
Des écrits de la main de Girardot témoignent de ses opinions démagogiques les plus avancées. Il accuse entre autres griefs qu'il lui impute, la réaction d'avoir donné le Maine pour tombeau à plusieurs soldats d'un régiment connu, dit-il, comme un des défenseurs le plus zélés de la démocratie.

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Autorisé à rentrer à son domicile le 18/12/1852

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2591 Dossiers de grâce : BB/22/142
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4007




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php