Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

CLIQUER ICI POUR EXPORTER LA FICHE

Cure - Agricol André
Numéro d’ordre : 7923 - Numéro de dossier : 111

Informations personnelles

Lieu de naissance : Avignon Vaucluse
Âge : 42 ans
Statut conjugal : Veuf 1 enfant(s)
Domicile : Roquemaure, Gard
Profession : Notaire
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Gard : Algérie plus

Observations en liste générale : Chef d'insurrection. Recevait des cultivateurs en grand nombre et leur prononçait des discours politiques. A donné le mot d'ordre. A voulu s'emparer de l'hôtel de ville en passant par la maison de la directrice des postes. A toujours pris part aux actes et aux menées du parti démagogique. Influent par son intelligence et son caractère d'officier public.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Attendu que cet inculpé est désigné par l'autorité locale et par l'information comme le chef du parti socialiste dans le canton de Roquemaure; que sans respect pour son titre d'officier public, il ne craignait pas, dans le but de propager les doctrines anarchiques parmi les populations des campagnes, d'assister fréquemment à des réunions nombreuses de cultivateurs qui avaient lieu dans les villages voisins de Roquemaure notamment à Sauveterre et que là, il buvait et prononçait des discours politiques qu'il terminait toujours par les cris de : ""Vive la République démocratique et sociale !""; que les affiliés des sociétés secrètes de ce canton le reconnaissaient pour leur chef supérieur; qu'à l'époque de l'insurrection de décembre, il alla à Avignon, revint à Roquemaure et reçut chez lui un certain nombre d'individus connus par leur exaltation démagogique; qu'il est impossible de ne pas reconnaître que ces hommes venaient prendre ses ordres; qu'il est établi qu'à la même époque et au même moment où le bruit venait de se répandre dans la ville de Roquemaure que les socialistes avaient l'intention de s'emparer de l'hôtel de ville, Cure fut aperçu sortant à 10 heures du soir, de la maison habitée par la directrice des postes et qui communique avec l'intérieur de l'hôtel de ville; cette dame a déclaré que Cure, dans une visite qu'il lui aurait faite dans l'après-midi d'un autre jour qu'elle fixe au 10 décembre, lui aurait dit qu'il lui avait faire préparer un logement chez le sieur Barrelet, propos dont elle ne comprit pas la signification, mais qui a été considéré comme un indice grave de l'intention attribuée à Cure par l'opinion publique de s'emparer de l'hôtel de ville en y pénétrant en tête de ses amis politiques par l'intérieur de la maison de la directrice des postes; que dans toutes les occasions Cure a pris part aux actes et aux menées du parti démagogique dans le Gard; qu'enfin l'influence que lui donne sur les populations son intelligence, son activité et son caractère d'officier public a déjà produit des effets désastreux et continuerait probablement à en produire s'il n'était éloigné de cette contrée; que sa conduite exige d'ailleurs qu'il soit frappé d'une mesure pénale exemplaire. (Registre des décisions rendues par la Commission mixte du Gard, SHD, 7 J 70)"

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2590 Dossiers de grâce : BB/30/467
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4019




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php