Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Bonhomme - Jules Scipion
Numéro d’ordre : 3450 - Numéro de dossier : 103

Informations personnelles

Lieu de naissance : Millau Aveyron
Âge : 41 ans
Statut conjugal : Marié 3 enfant(s)
Domicile : Millau, Aveyron
Profession : Banquier
Type d’activité : Banque et assurances
Secteur : Commerce

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Aveyron : Algérie moins

Observations en liste générale : Ambitieux. Etait à Millau le chef du parti socialiste. A la nouvelle des événements de décembre, il s'occupa de la formation du comité de résistance. Marchant à la tête de la foule qui se précipita sur l'hôtel de ville, il dit au maire : si les autorités entravaient le mouvement de résistance, on les briserait. S'est mis à la tête des hommes armés après le pillage de l'arsenal et a fait lecture d'une protestation.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Banquier à Millau, sa famille et celle de sa femme sont très honorables. Lui-même a de l'esprit, mais pas un bon esprit, il est mobile dans ses goûts, l'ambition l'a aveuglé, convoitant un siège de représentant à l'Assemblée nationale, il a espéré l'obtenir en se faisant, à Millau, le chef du parti socialiste, chef peut-être plus apparent que réel, comme il arrive à tous ceux qui oubliant les devoirs sociaux que leur imposent leur intelligence, leur position et l'honnêteté publique, consentent à servir par ambition une cause que toutes les idées morales doivent faire repousser. A la nouvelle des événements de décembre, le sieur Bonhomme a pris la position que ses antécédents lui imposaient, il s'est rendu dans le café servant de rendez-vous aux démagogues et tenu par le sieur Marcillac, l'un de leurs chefs. Y a préparé la formation du comité de résistance et y a donné des instructions pour que l'on se réunisse après-midi, sur une des places de la ville et que de là on aille en foule occuper l'hôtel de ville. Il a en même temps fait partir des émissaires pour St Affrique, à une heure de l'après-midi, il s'est mis à la tête de la foule qui s'est rendue à l'hôtel de ville, il a dit au maire que si les autorités municipales entravaient le mouvement de résistance, on les briserait et, s'adressant à la foule pour obtenir son assentiment, il a fait répéter ces mots ""Oui, nous les briserons"". Il ne paraît pas toutefois avoir provoqué l'enfoncement de la porte de l'arsenal, mais après cet acte de violence, il a lui-même organisé les escouades et s'est mis à la tête des hommes armés pour aller proclamer, dans la ville, la résistance et y faire donner lecture d'une protestation. Il a occupé le premier rang dans le comité dit de résistance. On ne lui reproche rien qui ait été une menace directe contre les personnes ou les propriétés, sauf les paroles dites au maire et rapportées plus haut. Il semble, au contraire, qu'une fois en possession de la force, il a songé à prévenir les mouvements désordonnés de son parti et il n'a pas été d'avis de donner des munitions aux hommes armés. (État des décisions de la Commission départementale de l'Aveyron…, SHD, 7 J 68)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Expulsion le 19/06/1852
Surveillance le 29/12/1852

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2588 Dossiers de grâce : BB/22/143/1
Dossier de pension : Archives nationales F/15/3998




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php