Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Arnoult, dit l'Homme rouge - Pierre
Numéro d’ordre : 758 - Numéro de dossier : 51

Informations personnelles

Lieu de naissance : Saintes Charente
Âge : 37 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Condom, Gers
Profession : Couvreur
Type d’activité : Bâtiment
Secteur : Industrie
Antécédents : Poursuivi pour rébellion et entraves à l'exercice du culte.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Gers : Algérie plus

Observations en liste générale : Démagogue exalté et dangereux. Un des chefs des bandes armées qui, le quatre décembre, se portèrent sur la sous préfecture et l'hôtel de ville. A voulu arrêter les magistrats. Propos atroces contre ceux-ci.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "En fuite Démagogue audacieux et exalté, sans principes et sans frein, capable des plus violents excès. Un des chefs des sociétés secrètes. Dans la nuit du 3 au 4 décembre, il assistait au conciliabule qui eut lieu chez Dupuis aubergiste et où fut résolu l'insurrection du lendemain. Le 4 décembre, il était un des chefs des bandes armées qui se portèrent sur l'hôtel de ville et la sous-préfecture et s'en emparèrent. Il fut établi chef de poste à la mairie et se fit remarquer par ses violences et son ardeur. Par trois fois, il alla, en armes, et d'un ton très arrogant, demander à la commission insurrectionnelle l'autorisation d'arrêter et conduire en prison le Procureur de la République et le substitut; ""ils m'ont bien fait souffrir, disait-il, je veux les faire souffrir à mon tour"". Un peu plus tard, il ajoutait : "" il faut que je fasse une ceinture de leurs boyaux et que je donne leur foie aux chiens"". La commission révolutionnaire, révoltée elle-même des projets de ce furieux, traina en longueur autant qu'il fut en elle; mais Arnoult lui arracha, enfin, l'ordre d'arrestation, se mit à la tête d'une bande armée et se présenta au domicile du Procureur de la République et du substitut. Ces magistrats, avertis à temps, avaient pu échapper aux poursuites de ce misérable. Arnoult se retira disant ""qu'il les prendrait une autre fois"". Il portait une chaine en fer la destinant aux magistrats. Cet homme est en fuite et il répand la terreur autour de lui; il est, aussi, la terreur de son parti lui-même. (Département du Gers. Insurrection de décembre 1851, SHD, 7 J 71)"

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2588




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php