Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

CLIQUER ICI POUR EXPORTER LA FICHE

Veyrun - Jean Floréal
Numéro d’ordre : 26317 - Numéro de dossier : 378

Informations personnelles

Lieu de naissance : Alais Gard
Âge : 56 ans
Statut conjugal : Marié 1 enfant(s)
Domicile : Lédignan, Gard
Profession : Notaire
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Gard : Surveillance

Observations en liste générale : Chaud partisan des opinions démagogiques. S'est mêlé aux groupes insurrectionnels.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Attendu que cet inculpé est signalé par l'autorité de la commune de Lédignan comme s'étant toujours montré le chaud partisan des opinions démagogiques; que son influence aurait pu être très dangereuse sous ce rapport, s'il n'était doué d'une légèreté et d'une inconstance de caractère peu propre à lui en donner; qu'il fréquentait habituellement le café Jourdan, rendez-vous des démagogues les plus exaltés du canton, que c'était presque toujours lui qui entonnait les chants révolutionnaires destinés à exprimer et à exciter les tendances anarchiques des assistants; que dans la soirée du 5 décembre dernier, il se trouvait en compagnie de Delord, Auquier et autres chefs de l'arrondissement d'Alais au Cercle démocratique de cette ville pendant que ces derniers y recevaient l'engagement qu'un grand nombre de démocrates venaient y prendre pour marcher sur Nîmes dans la même nuit; qu'il avoue dans son interrogatoire avoir pris lecture de l'appel aux armes adressés au comité révolutionnaire d'Alais par celui de Nîmes, document qui était déposé sur le bureau où les volontaires de l'insurrection venaient se faire inscrire; que non seulement il ne crut pas devoir prévenir l'autorité des dangers qui menaçaient la paix publique, bien que son titre d'officier public lui fit de cette démarche un devoir plus étroit qu'à tout autre, mais encore il commit des actes qu'à la rigueur la commission pourrait considérer comme constituant sa complicité dans le mouvement insurrectionnel qui a donné lieu aux poursuites; qu'en effet, en quittant le Cercle démocratique, il repartit pour Lédignan dans son tilbury ramenant avec lui Foucart et Vire qui étaient venus à Alais acheter des fusils dans l'intention de se joindre aux insurgés et qui étaient porteurs de ces armes quand ils montèrent dans la voiture de Veyrun; qu'il prit aussi, un peu plus loin le nommé Lafont, adjoint à Cassagnolles, l'un des chefs les plus compromis du parti anarchique dans ce canton et l'emmena à Lédignan ne pouvant ignorer le rôle qu'il allait y jouer; qu'enfin Veyrun a été vu dans la même soirée mêlé aux groupes des insurgés bien qu'il ne soit pas parti avec eux; que par cette conduite et par ses antécédents politiques Veyrun a encouru la juste défiance de l'autorité, que la commission croit se montrer indulgente envers lui en se bornant à le soumettre à la surveillance de la police générale. (Registre des décisions rendues par la Commission mixte du Gard, SHD, 7 J 70)

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Grâce définitive le 16/08/1855

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2595 Dossiers de grâce : BB/22/187/1




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php