Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Rasse - Charles
Numéro d’ordre : 22042 - Numéro de dossier : 77

Informations personnelles

Lieu de naissance : Moux Nièvre
Âge : 56 ans
Statut conjugal : Marié 2 enfant(s)
Domicile : Nuits, Côte-d’Or
Profession : Médecin
Type d’activité : Professions médicales
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Internement

Observations en liste générale : Faisait partie de tous les conciliabules démagogiques.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Bon cousin Charbonnier. Etait dans tous les conciliabules démagogiques. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400)
Notice judiciaire n° 74. Sans croyance ni religieuse ni morale, athée, matérialiste. Sans fortune et sans autre moyen d'existence que sa profession qu'il exerce avec une générosité et un désintéressement rares.
A toujours figuré dans tous les mouvements politiques qui ont eu lieu antérieurement et notamment depuis 1848, cependant après avoir pris part aux conciliabules qui au mois de juin 1849 avaient eu lieu chez Royer pour décider si l'on marcherait sur Dijon, il s'était ensuite opposé avec tant d'énergie à ce départ qu'il s'était brouillé à raison de ce fait avec Royer. On ne pense pas qu'il soit affilié à des sociétés secrètes.
Prêchant les doctrines les plus incendiaires, les plus subversives des lois de morale et de gouvernement, irréligieux jusqu'à l'athéisme le plus complet et cependant bienfaisant, généreux, charitable envers les malheureux, compatissant à toutes les misères, le sieur Rasse présente les disparates les plus tranchés. C'est un mélange des qualités les plus dévouées du coeur et des aberrations les plus effrayantes de l'esprit. Entêté dans ce qu'il appelle ses convictions, je ne le crois pas susceptible de s'amender. A part ses prédications infernales c'est un homme qui pratique le bien.
Son père, ancien juge de paix riche et estimé, lui avait donné une éducation de famille et de collège que sa mort prématurée ne lui a pas permis d'achever, sa mère a dissipé toute sa fortune de sorte que M. Rasse d'une grande aisance est tombé dans la misère; il n'a pu, sans de grands froissements d'amour propre, se soumettre à sa nouvelle position et il a pris en haine la société. Du reste, il inspire une grande confiance aux vignerons et aux gens des campagnes de son canton qu'il traite dans leurs maladies avec un désintéressement sans égal.
Rasse fait partie de la société des bons cousins charbonniers.
Le 6 décembre dans la matinée, il était chez Tréboul lorsqu'y a été lu et signé l'appel aux armes rédigé par Lavocat.
Le même jour il assistait au conciliabule qui a eu lieu chez Rigaud vers trois heures après midi et dans lequel les émissaires de Dijon, Coquet et Tisserandot ont excité et préparé le soulèvement.

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Surveillance le 23/04/1852

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593 Dossiers de grâce : BB/22/131/2




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php