Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

CLIQUER ICI POUR EXPORTER LA FICHE

Pescayre - Pierre Faustin
Numéro d’ordre : 20707 - Numéro de dossier : 19

Informations personnelles

Lieu de naissance : Siguer Ariège
Âge : 29 ans
Statut conjugal : Marié 4 enfant(s)
Domicile : Tarascon, Ariège
Profession : Propriétaire
Type d’activité : Non précisé
Secteur : Indéterminé
Antécédents : 1849, 3 jours prison, tapage; 1844, amende, dégradation; 1848, idem.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Ariège : Expulsion

Observations en liste générale : Complot. Saisie d'armes et de munitions de guerre, d'écrits socialistes. Meneur ardent et dangereux. En correspondance avec les chefs de la Montagne et les journalistes rouges de Paris. Propagandiste actif.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Les faits relatés au commencement du procès-verbal fournissent aussi de sérieuses présomptions sur la participation de Pescayre Pierre Faustin au complot. Cet individu était, dans le canton de Tarascon, le principal agent du parti démagogique. il n'est rien qu'il n'ait fait ou tenté pour y propager les funestes doctrines du socialisme. Aux élections générales de 1849 et à l'élection partielle de 1850, il était membre du comité constitué pour la candidature de Victor et Aristide Pilhes. En 1850 et 1851, il ouvrait des souscriptions pour envoyer des secours aux condamnés politiques réfugiés à l'étranger, répandre dans les campagnes Le Travailleur du Midi, feuille publiée à Toulouse et créer le journal Le Travailleur de l'Ariège. Sur la liste des souscriptions pour les secours destinés aux réfugiés, quelques uns se sont ainsi désignés : ""Un rouge, Brutus, un fils de Brutus, un socialiste Proudhoniste, un partisan de Barbès, Saint-Just, un ami de Robespierre, un rouge cramoisi, un vieux sans-culotte, un admirateur de Marat"". Toujours dans les cafés, il y dépensait une bonne partie de ses revenus. Il se réunissait aux frères Pilhes pour troubler la ville de Tarascon par des manifestations hostiles contre les autorités. A cette occasion il était condamné par le tribunal de simple police une première fois à l'amende, et la seconde, à 3 jours d'emprisonnement. Précédemment, en 1844 et 1848, il avait été l'objet, devant le tribunal correctionnel de Foix, de deux condamnations à l'amende pour dégradation d'un pont et outrages envers le juge de paix de Tarascon. Il était en relations, soit dans l'Ariège, soit au dehors, avec des hommes de désordre. Peu de temps avant les événements de décembre, le sieur Bareste, rédacteur de La République, lui envoyait des numéros de ce journal pour faire lire, et lui proposait d'être son correspondant. Le sieur Hilaire lui transmettait le spécimen de La Révolution; et c'était à lui qu'il écrivait le 2 décembre de se mettre à la tête du parti de l'Ariège. Indépendamment des armes et munitions de guerre saisies chez lui, on y a trouvé de nombreux écrits anarchiques et une collection de chansons révolutionnaires, notamment : le Chant du pain, le Chant des montagnards, le Chant du prolétaire, le Chant des paysans, le Chant des ouvriers, le Bal et la guillotine. (Préfecture du département de l'Ariège. Extrait du registre des délibérations de la Commission mixte…, SHD, 7 J 68)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593 Dossiers de grâce : BB/22/148/2
Dossier de pension : Archives nationales F/15/3995
Remarques de l’auteur de la base de données :
Exilé en Espagne.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php