Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Montels, dit L'Arpent, dit La Rose - Antoine
Numéro d’ordre : 18919 - Numéro de dossier : 151

Informations personnelles

Lieu de naissance : Saint-Affrique Aveyron
Âge : 52 ans
Statut conjugal : Marié 5 enfant(s)
Domicile : Saint-Affrique, Aveyron
Profession : Architecte
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales
Antécédents : Condamné à 6 mois de prison pour outrage à un magistrat.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Aveyron : Algérie plus
Transporté en Algérie à Bône, province : Constantine

Observations en liste générale : Homme de mauvaise foi. Orateur de club, flattant les mauvais instincts du peuple. Excitant à la guerre civile et à l'assassinat du Prince Président. Possède 15 000 f.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Entrepreneur assez habile, mais paresseux et de mauvaise foi, se faisant pardonner sa dureté égoïste par les ouvriers qu'il emploie en flattant leurs plus mauvais instincts contre toute autorité légitime, contre toute supériorité de rang et de fortune, s'étant fait un habit des discours les plus subversifs, condamné à 6 mois de prison pour outrages envers un magistrat, était affilié à tous les démagogues. Le 4 décembre, à la nouvelle des événements, quitta son atelier situé à quelque distance de St-Affrique pour se rendre dans cette ville où il allait, disait-il concourir à la nomination du maire, du sous-préfet et préfet. N'arriva qu'à une heure avancée de la journée et alla dans la maison de Fages où se tenaient réunis pendant la nuit les démagogues de la ville. Plus tard, vers 12 heures, dans l'auberge de Victor Régis à Vabre, il tenait publiquement ce propos : ""Tout va mal lorsque tout pourrait aller bien, les paysans ne sont pas des ânes, s'ils avaient voulu prêter la main aux rouges, tout aurait bien marché"". Et comme quelqu'un lui faisait observer que les rouges n'avaient pas mal débuté à Rodez, qu'ils avaient fait de belles choses, qu'ils avaient menacé le Préfet du poignard :""Bah ! répondit-il, ils auraient du casser les jambes et briser tout, puis il ajouta que les rouges auraient diminué le traitement des fonctionnaires, le nombre des curés et que le peuple aurait été plus heureux; que du reste leur cause n'était pas définitivement perdue qu'on pourrait bien tirer un coup de fusil à Louis Napoléon, et qu'alors ils reparaîtraient triomphants"". (État des décisions de la Commission départementale de l'Aveyron…, SHD, 7 J 68)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Algérie moins le 12/06/1852
Surveillance le 02/12/1852

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2593 Dossiers de grâce : BB/22/137/2 BB/22/186
Dossier de pension : Archives nationales F/15/3998
Remarques de l’auteur de la base de données :
Montels dit Labosse, âgé de 58 ans, entrepreneur, marié, 3 enfants selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587). Ne figure pas dans le décret de grâce à la date indiquée dans le dossier de grâce.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php