Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Mitteau - Jean Baptiste Prudent
Numéro d’ordre : 18706 - Numéro de dossier : 33

Informations personnelles

Lieu de naissance : Dijon Côte-d’Or
Âge : 40 ans
Statut conjugal : Marié
Domicile : Dijon, Côte-d’Or
Profession : Corroyeur, ex soldat au 36e de ligne
Type d’activité : Cuirs et peaux
Secteur : Industrie
Antécédents : 1832, 30 frs d'amende, délit de pêche; 1848, condamné pour avoir crevé la caisse d'un tambour qui battait le rappel.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Expulsion

Observations en liste générale : Homme très dangereux. Socialiste très avancé. Ami intime de Lagrange. Voyageur pour la démagogie. Il est allé en Suisse en 1849 et 1851 comme intermédiaire entre les démagogues.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Très dangereux. Socialiste très avancé, ce qui l'a fait envoyer dans une compagnie de discipline en Afrique. Condamné en 1848 pour avoir crevé la caisse d'un tambour qui battait le rappel de la garde nationale. Ami intime de Lagrange et consorts. Voyageur pour la démagogie. Il est allé en Suisse en 1849 et 1851 comme intermédiaire entre les démagogues. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400)
Notice judiciaire n° 32. Cet homme est d'une mauvaise moralité, il rend sa femme malheureuse. Il a servi dans le 36e de ligne d'où il a été renvoyé dans les compagnies de discipline. Il a été condamné à Dijon le 20 septembre 1838 à 30 francs d'amende pour délit de pêche et le 5 juillet 1848 à un mois de prison pour rébellion. Il était le voyageur des socialistes. Ami de Lagrange, Joigneaux, Carion, il a séjourné longtemps en Suisse avec les nommés Langeron et Bertrand. Il était avec ceux-ci lorsqu'à Lausanne tous les trois assaillirent er maltraitèrent un avocat de Besançon qui avait plaidé contre le premier. Il s'est fait chasser de Suisse par l'exaltation de ses opinions et n'est de retour en France que depuis six mois. Depuis il n'a point travaillé.
Mitteau dont les opinions sont d'ailleurs détestables, a été par suite d'une ressemblance, soupçonné un instant d'être un individu, alors inconnu, signalé pour des démarches très graves faites par lui dans l'arrondissement de Beaune, cet individu est maintenant désigné par son nom et ne s'élève contre Mitteau aucune charge réelle. Rien n'indique que malgré ses antécédents il ait pris une part active aux agitations du mois de décembre.

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/30/466




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php