Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Michot - Frédéric
Numéro d’ordre : 18501 - Numéro de dossier : 62

Informations personnelles

Lieu de naissance : Arnay-le-Duc Côte-d’Or
Âge : 27 ans
Statut conjugal : Marié
Domicile : Arnay-le-Duc, Côte-d’Or
Profession : Commis voyageur
Type d’activité : Commerces divers
Secteur : Commerce

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Eloignement assez prolongé

Observations en liste générale : Démagogue exalté. A fait battre la générale pour appeler à la révolte la population d'Arnay-le-Duc.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "En fuite. Jeune homme rempli d'exaltation démagogique. Il est arrivé à Arnay répandant les nouvelles les plus alarmantes et a fait battre la générale pour appeler cette ville à l'insurrection. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400)
Notice judiciaire n° 61. Rien à dire contre sa probité. C'est un habitué des cafés, un orateur d'estaminet. La maison de commerce Michot passe pour avoir des affaires embarrassées.
On doit le considérer comme étant affilié à des sociétés secrètes, quoiqu'il n'en existe pas de preuve.
Ce n'est pas un méchant homme, mais il est difficile qu'il s'améliore politiquement parlant dans sa famille, car elle professe les mêmes opinions. Ce jeune homme a par lui-même peu d'instruction, peu d'influence, c'est un étourdi, une tête folle. Malheureusement la maison à laquelle il appartient et qui a une fabrique importante de livres à Arnay s'est jetée dans la démagogie (on dit que cela tient au mauvais état de ses affaires) et elle a entraîné à sa suite le personnel entier qu'elle occupe.
Le 5 décembre, vers huit heures du soir, Michot, qui revenait de Beaune, entre à Arnay-le-Duc au café démagogique du sieur Jaboeuf et dit aux assistants : ""Vous êtes tranquilles pendant que les autres marchent"". Puis il rapporta des nouvelles alarmantes telles que des prétendues insurrections à Dole et à Lons le Saunier. Il annonce un soulèvement à Besançon pour le soir même, en déclarant qu'il a vu Goujon et Mignotte qui effectivement sont aujourd'hui compromis comme ayant été les chefs du mouvement projeté.
Bref, par ses insinuations et ses reproches, il agite les esprits au point que les uns parlent de battre la générale et d'organiser la garde nationale, tandis que les autres plus prudents, disent qu'il faut attendre des ordres des villes principales.
Michot s'écrie : ""Non je ne serai pas Cosaque ! Ma tête y passera plutôt, il y a des espions ici, nous les f… en prison""
Le lendemain 6 décembre, il répandait les mêmes nouvelles et répétait que les dépêches du gouvernement annonçant la tranquillité à Paris n'étaient que des mensonges."

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/22/150/2
Dossier de pension : Archives nationales F/15/408 ?
Remarques de l’auteur de la base de données :
Industriel, exilé en Suisse en demande de grâce.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php