Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Lyon - Aimé
Numéro d’ordre : 16903 - Numéro de dossier : 316

Informations personnelles

Lieu de naissance : Nîmes Gard
Âge : 48 ans
Statut conjugal : Marié 2 enfant(s)
Domicile : Nîmes, Gard
Profession : Avocat
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Gard : Algérie moins Internement à Marseille

Observations en liste générale : Chef actif et influent. Orateur. Ecrivain directeur du parti socialiste. Signataire d'un appel aux armes. Voulait soulever la garde nationale de Nîmes. A pris part à toutes les manifestations. A changé de conduite en présence de l'attitude des autorités.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Attendu que la notoriété publique la plus irrécusable signale cet inculpé comme un des chefs les plus actifs et les plus influents du parti socialiste dans le Gard; qu'il était à Nîmes l'orateur, l'écrivain et le directeur reconnu de ce parti, que son nom se retrouve au bas de toutes les publications relatives aux élections, à la presse départementale et en général à tout ce qui intéressait le parti anarchique; que le trois décembre dernier après avoir protesté à l'audience même de la cour contre les mesures décrétés par le prince président, il joue le principal rôle dans les réunions successives des démagogues de Nîmes, réunions où fut formé sur sa proposition un comité de vingt et un membres dont il fit partie et qui avait pour mission d'agir dans l'intérêt de son parti; que dans une réunion ultérieure de ce comité un appel aux armes fut décidé, rédigé par écrit, signé par les membres présents et expédié sur tous les points du département; que l'exemplaire original de ce document adressé aux chefs du parti montagnard à Alais a été vu par plusieurs témoins, lu par eux et qu'ils y ont vu apposé en marge, la signature d'Aimé Lyon ainsi que celles d'Encontre, Laget et autres; que le texte de cet appel aux armes est reproduit dans celui que le comité d'Alais rédigea et expédia dans tous les cantons de cet arrondissement, pièce qui a été saisie et et figure au dossier général; que des copies du même document ont été saisies sur divers points de l'arrondissement de Nîmes, portant toutes la signature de Lyon; que le 5 décembre, l'inculpé Ducamp, l'ami et le complice de Lyon, allait demandé au sieur Chaptal, chef du 5e bataillon de la garde nationale de Nîmes, si l'on pouvait compter sur le concours de ce bataillon pour s'emparer de Nîmes, de concert avec les bandes de paysans armés que l'appel aux armes avait rassemblés dans les environs; que cette demande était faite au nom d'une société dont faisait partie Lyon, Laget et autres; que jusqu'à la soirée du 5 décembre, Lyon persiste dans le projet de pousser jusqu'au bout ses criminels projets d'insurrection et de violence, mais que dans une réunion tenue à Nîmes, rue Grétry, vers sept heures du soir et à laquelle assistaient les délégués des cantons voisins et même des autres arrondissements, il changea de langage en présence des objections présentées par divers membres de la réunion et surtout de l'attitude résolue de l'autorité à Nîmes; que dès ce moment Lyon s'associe aux mesures prises pour arrêter la marche des insurgés sur Nîmes; qu'il n'est pas établi que Lyon ait pris part à la nouvelle réunion dans laquelle, après l'échec du premier jour, il fut résolu que toutes les forces des insurgés se concerteraient à Quissac et qu'un camp insurrectionnel y serait formé; que ces circonstances jointes à l'intérêt qu'inspire la famille de cet inculpé, permettent à la commission tout en le soumettant à une mesure commandée par la justice et un haut intérêt d'ordre et de moralité publique, d'adoucir son sort en le classant parmi les moins coupables et en émettant le voeu qu'il leur soit permis de résider à Alger et d'y exercer sa profession d'avocat. (Registre des décisions rendues par la Commission mixte du Gard, SHD, 7 J 70)

Grâces et commutations de peine

Grâce(s) accordée par les commissaires extraordinaires du gouvernement :
Internement à Marseille le 04/05/1852
Grâce accordée par le chef de l’État :
Surveillance le 05/11/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/22/168
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4020




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php