Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Louis - François Auguste
Numéro d’ordre : 16816 - Numéro de dossier : 24

Informations personnelles

Lieu de naissance : Lunéville Meurthe
Âge : 31 ans
Statut conjugal : Marié 2 enfant(s)
Domicile : Nancy, Meurthe
Profession : Avocat
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Meurthe : Expulsion

Observations en liste générale : Avocat en titre de la démagogie. Orateur bruyant. Moteur influent et intelligent du coup de main de décembre à Nancy. Arrêté puis relâché. Homme des plus dangereux du parti socialiste.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Avocat en titre de la démagogie. Orateur bruyant. Comme Antoine, il a, depuis plusieurs années, l'habitude de ""pratiquer"" le jury de manière à obtenir par l'intimidation des acquittements scandaleux, toutes les fois qu'il est question de politique. Il est du nombre de ceux qui ses sont emparés, en 1848, de l'hôtel de ville de Nancy et qui se sont constitués en commission départementale d'organisation. Il en a été élu Vice-président. Nommé membre du comité de propagande, le 10 novembre 1851, chez Antoine, il a refusé une position qui amoindrissait son rôle politique. Il assistait le 3 décembre à la réunion dans les bureaux du Patriote. Le 5, il a demandé, avec insistance, à l'hôtel de ville, la convocation de la garde nationale dont il était capitaine démissionnaire. Il alla même jusqu'à dire que si l'autorité ne la convoquait pas, d'autres pourraient bien le faire. Si on avait accédé à sa demande, une collision sanglante se serait certainement engagée. Il a dit, en sortant de l'hôtel de ville, à quelques impatients : ""Le moment n'est pas venu d'agir. Attendons. Si ce soir, les nouvelles sont bonnes, je vous promets de me mettre à votre tête et de descendre sans la rue"". Le 4, il avait reçu de Veberling jeune une visite qui doit être rapprochée des démarches faites par ce dernier pour déterminer les gardes nationaux de Janville à une protestation armée. Arrêté d'abord administrativement, il a été ensuite écroué en vertu d'un mandat de dépôt du conseiller instructeur.
Son expulsion du territoire est indispensable, d'abord comme mesure de sûreté, ensuite comme effet moral dans le pays où il est considéré comme un des chefs les plus dangereux du parti socialiste. (Procès-verbal des délibérations du Tribunal mixte du département de la Meurthe, A.N., BB/30/401)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Internement le 15/08/1852
Grâce entière le 08/12/1852

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/22/139




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php