Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Limaux - Joseph Etienne
Numéro d’ordre : 16618 - Numéro de dossier : 54

Informations personnelles

Lieu de naissance : Audeloncourt Marne (Haute)
Âge : 40 ans
Statut conjugal : Marié 1 enfant(s)
Domicile : Dijon, Côte-d’Or
Profession : Avoué
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Eloignement assez prolongé

Observations en liste générale : Homme énergique et d'une conviction profonde. Chef de parti démagogique. Clubiste. Arrêté dans une imprimerie à Dijon où il voulait faire imprimer le 3 décembre une protestation et un appel à la révolte.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Homme énergique et d'une conviction profonde. Dangereux. Un des chef de parti démagogique. Allié des socialistes par intérêt de parti et sans être communiste. Il a fréquenté les clubs. Conseiller de Préfecture et conseiller municipal.
Homme très moral, honnête. Arrêté dans une imprimerie à Dijon avec une douzaine d'anarchistes qui voulaient faire imprimer, le 3 décembre, une protestation et un appel à la révolte. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400)
Notice judiciaire n° 53. Me Limaux a toujours appartenu à l'opposition républicaine sous la monarchie. Au point de vue de la probité privée il n'y a rien à sa charge, ses habitudes sont régulières, il consacre à sa famille le temps qu'il n'emploie pas à la politique ou aux affaires. Il passe pour un homme à conviction mais c'est un caractère éminemment irritable et violent. Il fut question après 1848 de lui donner un siège de conseiller à la cour d'appel et on suppose que son ambition à cet égard a été pour beaucoup dans le rôle qu'il venait de jouer au moment de la crise. Il s'était placé au premier rang parmi les chefs du parti révolutionnaire, n'avait pas craint, lui avoué, de venir au parquet de la Cour d'appel faire sommation au Procureur général d'alors, de livrer à son inspection toutes les dépêches, il se déclarait même prêt à employer à cet effet la contrainte. Il a été membre de la commission provisoire formée à l'hôtel de ville. Il faisait, dans ces derniers temps, partie du conseil municipal et il y portait avec ses idées socialistes, et son intelligence, toutes les violences de sa nature inévitable. La fougue de son caractère ne se plie pas au respect de l'autorité, et il a été l'objet comme avoué d'admonestations et de poursuites disciplinaires en 1848. Limaux s'est fait remarquer dans les clubs les plus ardents de cette époque.
Mêmes charges qu'à l'égard de ses co-prévenus, Jules Carion et Flasselières, c'est lui qui a annoncé à la veuve Noëllat qu'ils allaient revenir en force, et en nombre suffisant, pour l'obliger à prêter ses presses.

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/30/466
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4007




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php