Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Leballeur-Villiers - Charles Alexandre
Numéro d’ordre : 15942 - Numéro de dossier : 6

Informations personnelles

Lieu de naissance : Lisieux Calvados
Âge : 37 ans
Statut conjugal : Marié
Domicile : Rouen, Seine-Inférieure
Profession : Ex commerçant
Type d’activité : Commerce. Non précisé
Secteur : Commerce
Antécédents : 1850, 1 mois de prison, délit de presse; 1850, 6 mois prison, cris séditieux; 1850, 18 mois de prison, délit de presse; 1851, 1 mois de prison, distribution de journaux.

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Seine-Inférieure : Algérie plus
Transporté en Algérie à Bône, province : Constantine

Observations en liste générale : Orateur des plus anarchiques de tous les clubs. Ses discours étaient si violents que souvent il s'est fait expulser des sociétés les plus révolutionnaires et que parfois même il n'a échappé que par la fuite à l'indignation générale. Homme d'action et capable de toutes les résolutions. Habitudes crapuleuses. Enfin fou furieux politique.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Leballeur-Villiers a été condamné 1° le 10 mai 1850 à un mois d'emprisonnement pour avoir annoncé dans le journal, dont il était le rédacteur, une loterie politique; 2° le 25 novembre 1850, à 6 mois d'emprisonnement par la cour d'assises de la Seine-Inférieure pour cris séditieux; 3° le 16 décembre, même année, pour le même délit, par la cour d'assises de la Manche, à 18 mois d'emprisonnement dans lesquels se confondent les 6 mois prononcés par l'arrêt du 25 novembre; 4° le 11 mars 1851 à un mois d'emprisonnement pour distribution non autorisée de journaux, par le tribunal correctionnel de Rouen. Il y a quelques années Leballeur-Villiers était filateur de coton et épousait une demoiselle Bourgeois. Leballeur-Villiers a fait de mauvaises affaires. Son beau-père lui reproche d'avoir dissipé 100 000 f. Depuis qu'il a cessé le commerce, Leballeur s'est jeté dans la plus mauvaise politique. Il a mis au service de ses mauvais instincts une activité fiévreuse et une véhémence qui tient de la folie. Orateur de tous les clubs et surtout des plus anarchiques, ses discours étaient si violents que, souvent, il s'est fait expulser des réunions les plus révolutionnaires et que, plusieurs fois même, il n'a échappé que par la fuite à l'indignation générale. La révolution de 1848 lui a donné, dit-il, une fièvre démocratique qui ne l'a pas quitté un instant. Levalleur est un homme d'action et capable de toutes les résolutions. Ses habitudes sont crapuleuses. En juillet 1849, il était arrêté à Dieppe dans une maison de prostitution. Le 9 mai 1850 il était arrêté pour trouble dans un café, et déposé à la prison municipale. Ses cris et ses chants devenaient un objet de scandale dans cette prison. Leballeur s'est exilé en Angleterre pour éviter l'exécution des condamnations qu'il a encourues. Mais, en décembre dernier, il revint en France, sans doute pour prendre part à une tentative d'insurrection. Il fut arrêté à Rennes porteur d'un passeport falsifié. Leballeur est une espèce de fou furieux politique. Il importe de le sequestrer de la société. (État des décisions prises par la Commissions mixte instituée par la circulaire du 3 février 1852…Département de la Seine-Inférieure, SHD, 7 J 78)

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/30/476
Remarques de l’auteur de la base de données :
Journaliste, 150 000 f d'immeubles, 30 000 f de rente du côté de sa femme selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587).




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php