Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Lambert - Jean Baptiste
Numéro d’ordre : 15314 - Numéro de dossier : 78

Informations personnelles

Lieu de naissance : Châtillon-sur-Seine Côte-d’Or
Âge : 27 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Châtillon-sur-Seine, Côte-d’Or
Profession : Tailleur de pierres
Type d’activité : Taille des pierres
Secteur : Industrie

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Police correctionnelle Interné hors du département

Observations en liste générale : Intelligent et influent sur la classe ouvrière. Propagandiste ardent.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Intelligent et influent sur la classe ouvrière. Propagandiste ardent. Rien de bon à espérer de lui. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400)
Notice judiciaire n° 78. Lambert, bien qu'attaché à une profession purement manuelle, a beaucoup d'intelligence et surtout une influence facile sur les ouvriers. Il a été chef d'atelier à Paris avant février 1848 et son retour, obligé à une position plus humble a aigri le levain de haine pour toutes les supériorités qui fermentent dans son esprit. Actif et fort ardent, il avait ébranlé bien des gens honnêtes de son quartier et sa propagande de chaque jour avait produit les plus regrettables effets. Il a été l'un des premiers à envahir l'hôtel de ville et s'est fait remarquer entre tous par la violence de son attitude. Bien que ses antécédents ne donnent lieu à aucune observation défavorable on le regarde comme l'un des soldats de sociétés secrètes et l'on ne fonde pas d'espérances sur une amélioration sérieuse de sa part. Il partage avec Jourd'heuil le triste honneur d'une appréciation telle que sa présence au milieu de la population de Chatillon enlèverait au parti de l'ordre une grande partie de la confiance qu'ila reprise depuis leur arrestation. Le 3 décembre sur les onze heures du matin, Lambert vint avec Chevalier à la mairie.
Il était à la tête de ceux qui vers onze heures, envahirent la mairie. Il saisit au collet M. Fabry commandant de la garde nationale et s'écria ainsi que plusieurs autres : ""vous êtes nos prisonniers, nous vous arrêtons"".
Il se rua sur M. Degoy, adjoint, qu'on parvint à dégager, il lutta également contre le Maire. Il se jeta sur la bayonnette du garde national Thomas comme pour l'arracher ou la briser.
Lorsqu'on voulut le faire arrêter dans la salle, il apposa une vive résistance et donna lieu ainsi à un grand tumulte.
Il est un de ceux qui ont passé la nuit chez d'Ivory, qu'il avait auparavant accompagné à la mairie.
Interrogatoire. Il proteste fièrement et refuse de répondre."

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/22/150/2
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4007
Remarques de l’auteur de la base de données :
Internement à Dax.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php