Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Labrunie, fils - Jean
Numéro d’ordre : 14996 - Numéro de dossier : 24

Informations personnelles

Lieu de naissance : Saint-Céré Lot
Âge : 16 ans
Statut conjugal : Célibataire
Domicile : Saint-Céré, Lot
Profession : Cordonnier
Type d’activité : Cuirs et peaux
Secteur : Industrie

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Lot : Algérie plus
Transporté en Algérie à Bou Tlélis, province : Oran

Observations en liste générale : Malgré son jeune âge, Labrunie est déjà animé des sentiments les plus pervers. Il est monté au clocher de Saint-Céré pour sonner le tocsin. A coopéré à l'établissement du simulacre d'une guillotine. A proféré des cris de mort contre les gendarmes. Il a dit : Voilà une belle maison, il faudra y mettre le feu.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Considérant que le jeune Labrunie, qui est âgé de 16 ans à peine révolus, est signalé par l'instruction comme animé déjà des sentiments les plus pervers. Considérant que dans la matinée du 5 décembre 1851, Labrunie est monté au clocher de Saint-Céré pour sonner le tocsin avec les bras nus de Thomas et que le même jour il s'est montré un des plus exaltés contre les hommes d'ordre réunis à l'hôtel de ville pour former une garde de sûreté en criant ""à la porte ! à la porte !"". Considérant que dans la nuit du 5 au 6, Labrunie a coopéré à l'établissement d'un simulacre de guillotine qui a jeté la terreur dans l'esprit des honnêtes gens. Considérant que dans la journée du 6 il répondait à ceux qui lui reprochaient la construction de cette guillotine : ""c'est une boucherie, c'est une charcuterie des blancs"". Considérant que le même jour Labrunie, voyant passer le gendarme Jamin criait "" à bas ! à bas ! sa peau ! sa peau !"". Considérant que le jeune Labrunie passant devant la maison Moncagnay disait : ""Voilà une belle maison, il faudra y mettre le feu"". Considérant que tous ces faits et ces propos dénotent chez le jeune Labrunie les sentiments les plus mauvais et qu'il importe dans l'intérêt de la société, comme dans son propre intérêt, de réprimer ses instincts pervers par une punition que son âge ne saurait atténuer. Considérant néanmoins que la conduite du jeune Labrunie pourrait s'améliorer pour l'avenir s'il était soumis à une direction éclairée, morale et en même temps sévère. La Commission départementale décide que le sieur Thomas sera transporté en Algérie et classé dans la 1ère catégorie, Plus. Elle demande au gouvernement de vouloir bien, s'il est possible, ordonner que le sieur Labrunie soit placé en Algérie dans une maison de correction. (Département du Lot. Etat des affaires sur lesquelles a statué la Commission départementale…, A.N., BB/30/398)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2592 Dossiers de grâce : BB/22/155
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4047
Remarques de l’auteur de la base de données :
Labrune en demande de grâce.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php