Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Guyot-Buis - Claude François
Numéro d’ordre : 13661 - Numéro de dossier : 15

Informations personnelles

Lieu de naissance : Beaune Côte-d’Or
Âge : 34 ans
Statut conjugal : Marié 2 enfant(s)
Domicile : Beaune, Côte-d’Or
Profession : Tonnelier
Type d’activité : Bois
Secteur : Industrie

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Côte-d’Or : Algérie plus

Observations en liste générale : Agent le plus actif du mouvement du 4 décembre. Se trouvait avec l'assassin Rigaud lorsque M. Marey a été tué à Nuits. Chef de l'association des tonneliers à Beaune.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "En fuite. L'un des agents les plus actifs du mouvement du 4 décembre. Il se trouvait avec l'assassin Rigaud lorsque M. Marey a été tué à Nuits. Il s'y était rendu pour se concerter avec les démagogues. (Procès-verbal des décisions de la Commission mixte du département de la Côte-d'Or, A.N., BB/30/400)
Notice judiciaire n° 14. Moralité bonne. Sa conduite privée a toujours été régulière. Il a une grande aisance, de plus il est laborieux. N'a jamais pris part à aucune agitation antérieure.
Chef de l'association des tonneliers réunis. Appartient tant de son côté que du côté de sa femme à une famille honnête dont les opinions sont loin d'être en rapport avec les siennes. On peut espérer que leur influence le ramènera à de meilleurs sentiments.
Guiot-Buis est d'un caractère doux et froid, sans enthousiasme. Il est laborieux et il a de l'aisance. On ne peut donc pas s'expliquer pourquoi il s'est lancé dans un parti qui ne semble guère devoir lui convenir. Jusqu'en 1848 il ne s'était pas occupé, du moins ostensiblement de politique. Ce n'est qu'à partir de ce moment qu'il a figuré dans les rangs de la démagogie. Sa qualité de chef d'une association qui avait une couleur politique très prononcée l'a surtout mis en évidence. Du reste on ne doit le considérer ni comme un homme incorrigible, ni comme un homme dangereux.
Guiot Buis était chef de l'association des tonneliers à Beaune et il a participé de la manière la plus active aux préparatifs d'insurrection qui ont eu lieu dans cette ville. Il donnait les ordres aux soldats du parti et le nommé Monnoirot, notamment, déclare que lui et ses compagnons le reconnaissaient pour chef.
Il était le 4 décembre dans le café Masson où avaient été convoqués les démagogues et où il fut résolu de se rassembler en armes, au rempart des Lions puis au Pasquier Saint-Jacques, pour de là marcher sur la mairie et s'emparer de la ville afin d'empêcher toute communication avec la capitale. Guiot Dubuis s'est rendu effectivement au Pasquier Saint-Jacques mais il y est venu sans armes. Beaucoup d'autres étaient armés.
Le 6 décembre, c'est Guiot Buis qui a donné à plusieurs de ses affidés et notamment à Monoirot l'ordre de venir en armes à 4 heures à la mairie pour s'en emparer. Lui même s'y est rendu armé, mais il dut se retirer après avoir reconnu le petit nombre de ses adhérents. Il était dans un état de vive exaltation.
Presque immédiatement après, il partit pour Nuits avec le nommé François Rigaud afin de soulever les habitants de cette ville et de les amener sur Beaune.
Effectivement il en fit la proposition aux démagogues réunis chez Rigaud, il garantissait le succès et traitait de lâches les chefs qui donnaient des contre ordres à l'insurrection. La proposition acceptée, il fut du nombre de ceux qui se répandirent dans la ville au milieu de la nuit pour rassembler des renforts. C'est au milieu de ces courses nocturnes qu'il se trouvait avec Sage et Rigaud au moment où tous trois rencontrèrent le jeune Arthur Marey et où celui-ci fut frappé à mort par la main de Rigaud. Tous trois prirent aussitôt la fuite et depuis lors Guiot Buis n'a point reparu.
Quelques instants auparavant, il disait : ""les gens de Beaune n'ont point de courage, ils ne feront rien s'ils n'ont pas de secours des pays environnants"". Immédiatement après le meurtre; Guiot état rentré tout agité chez Rigaud. Le lendemain avant de partir, il avait fait confidence à la femme Rigaud de ce qui s'était passé la nuit nuit en disant qu'il ne connaissait pas la victime, il ne désigna pas non plus l'assassin mais il dit que le coup de pistolet était parti d'un groupe où il se trouvait avec Rigaud""."

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2591
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4007




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php