Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Desbarats, fils - Antoine, dit Jean Baptiste
Numéro d’ordre : 8812 - Numéro de dossier : 106

Informations personnelles

Lieu de naissance : Vic-Fezensac Gers
Âge : 40 ans
Statut conjugal : Marié 1 enfant(s)
Domicile : Vic-Fezensac, Gers
Profession : Maréchal ferrant
Type d’activité : Métaux ordinaires
Secteur : Industrie

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Gers : Algérie plus
Transporté en Algérie à Pont du Chéliff, province : Oran

Observations en liste générale : Démagogue exalté. Appel aux armes. Fausses nouvelles. Excitation à la révolte. Très dangereux. Décédé le 25/8/1853 à l'ambulance de Sidi Bel Abbès.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "En fuite. Avant le mois de décembre 1851, il était signalé comme le principal agent de la propagande socialiste dans le bourg de Vic Fezensac et spécialement comme le correspondant du journal démagogique l'Ami du peuple. A la première nouvelle de l'évènement du 2 décembre, il part pour Auch avec le médecin Ste-Colombe, autre chef socialiste. Ils se rendent ensemble, dans la soirée du 3, chez Danssos, beau-père de Ste-Colombe et chef de la démagogie à Jegun. Là, ils trouvent réunis Gastineau, rédacteur en chef de cette feuille, St-Martin et Pergens, meneurs socialistes du canton de Jegun. On y décide que les communes se lèveront en armes et marcheront sur Auch. Il repart aussitôt pour Vic Fezensac, avec Ste-Colombe chez lequel se trouvent réunis les ""frères et amis"" du bourg. Il leur annonce que le comité d'Auch a décidé que la commune de Vic Fezensac devait marcher en armes, qu'elle sera reçue sans difficulté; que la troupe fraternise avec le peuple; que, toutefois, on ne doit se mettre en marche qu'à son retour de la nouvelle course qu'il va faire à Auch. Rentré de cette excursion, il fait sonner le tocsin et se rend à la Mairie; là les insurgés le prennent et le portent en triomphe, et comme on discutait la question de savoir si l'on occuperait la caserne de gendarmerie, il leur dit : ""A présent vous pouvez aller partout"". Bientôt, passant au galop dans les rangs des insurgés, il leur dit : ""Il faut partir, mes amis, il faut partir, Mirande, Barran et l'Ile de Noé sont en marche et nous attendent. Tout va bien, la victoire est à nous, le Peuple a le dessus, la troupe va rendre les armes, il faut tous marcher sur Auch pour en imposer. Nos amis à Auch sont déjà maîtres de l'hôtel de ville et de la Préfecture"". Et lorsque les bandes insurgées sont à 6 kilomètres d'Auch, Desbarats, qui les avait devancée, revient sur ses pas et les excite à continuer, et, en effet, les bandes de Vic Fezensac vont grossir le rassemblement qui devait être plus tard dispersé par les charges de la cavalerie, et obtinrent même l'honneur d'y occuper le premier rang. (Département du Gers. Insurrection de décembre 1851, SHD, 7 J 71)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Algérie moins le 15/08/1852

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2590 Dossiers de grâce : BB/22/180
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4024
Remarques de l’auteur de la base de données :
Agé de 35 ans selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587).




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php