Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Debesse - Jean Baptiste
Numéro d’ordre : 8310 - Numéro de dossier : 5

Informations personnelles

Lieu de naissance : Carcassonne Aude
Âge : 38 ans
Statut conjugal : Veuf 4 enfant(s)
Domicile : Mazamet, Tarn
Profession : Commis négociant
Type d’activité : Négoce
Secteur : Commerce

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Tarn : Algérie plus
Transporté en Algérie à Bône, province : Constantine

Observations en liste générale : Orateur de club. Nature ardente et esprit inconstant. Médisant. Railleur. Ambitieux. A tenu de mauvais propos. Fondateur et chef d'une société secrète. Dangereux.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Nature ardente et esprit inconstant. Médisant et railleur. Turbulent et ambitieux. Président et orateur d'un club à Mazamet en 1848.
Debesse est signalé par l'information comme l'un des fondateurs et l'un des chefs de la société secrète de Mazamet. Au mois de novembre dernier, Debesse est celui qui traite avec le coutelier Amans pour le prix d'un modèle de poignard dont chaque membre de la société doit s'armer et qui en commande immédiatement un pour lui-même. C'est lui qui reçoit le 4 décembre les lettres émanées du comité directeur d'Albi annonçant le triomphe de la prétendue insurrection à Paris et à Albi. Il la communique aux membres de la société secrète. Dès que la lecture en fut terminée, un membre s'écria : ""nous sommes les maîtres"". On résolut aussitôt d'agir le soir-même. Tous les membres de la société furent convoqués. Les dispositions furent prises.
Debesse convient avoir reçu cette lettre et l'avoir remise d'abord à un de ses co-prévenus qui s'en servit pour rédiger aussitôt les placards insurrectionnels. Le soir à sept heures, lorsque le rassemblement d'émeutiers formés chez Barthès se mit en marche sur la Mairie, Debesse en faisait partie. Il ne fut pas de ceux qui pénétrèrent dans l'hôtel de ville pour s'emparer des fusils de la garde nationale. Il était sur un autre point, soit pour ne pas exposer sa personne au danger de ce coup de main, soit pour exercer la surveillance au dehors pendant qu'il s'accomplissait.
Un de ses co-prévenus rapporte un horrible propos tenu par Debesse, en parlant du Procureur de la République qui arrivait à suite de la répression de l'émeute. il disait à Joseph Bel qu'il faudrait attacher ce magistrat derrière sa voiture et fouetter les chevaux. Il est arrêté. (Département du Tarn. Procès-verbal des opérations de la Commission départementale, A.N., BB/30/402)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Internement le 06/12/1852
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2590 Dossiers de grâce : BB/22/160
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4090




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php