Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Crépin-Breton, dit Tintin - Auguste
Numéro d’ordre : 7786 - Numéro de dossier : 4

Informations personnelles

Lieu de naissance : Montier-en-Der Marne (Haute)
Âge : 40 ans
Statut conjugal : Marié 6 enfant(s)
Domicile : Bar-sur-Aube, Aube
Profession : Ancien meunier
Type d’activité : Alimentation [Industrie]
Secteur : Industrie

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Marne (Haute) : Algérie moins
Transporté en Algérie à Alger, province : Alger

Observations en liste générale : Procès-verbal de la Haute-Marne. Menaces de mort envers le Président de la République. Excitation à la guerre civile. Ivrogne. Paresseux. Braconnier. Querelleur. Démagogue dangereux.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "Après le 2 décembre 1851, il s'est écrié devant des témoins : ""si je tenais celui qui nous enchaîne, je chargerais mon fusil à balles et elles lui serviraient, c'est un propre à rien, un imbécile"".
Le 6 janvier 1852, il a dit qu'il faisait partie d'une bande de plus de 600 individus qu'on en avait arrêté 70. Que les gendarmes étaient à sa poursuite mais que quatre gendarmes ne lui feraient pas peur. Qu'avec son fusil double, il en tuerait d'abord deux, se sauverait en rechargeant et tuerait les deux autres. Il ajoute, ""je vote pour Barbès et Blanqui. Napoléon est une canaille"". Sur une observation d'un des témoins, il le coucha en joue.
Le même jour, il parla d'une société dont il faisait partie. il dit qu'on avait commencé trop tôt dans le Midi, qu'on recommencerait dans trois mois; qu'ils étaient 3 000 000 de sa société et comme un témoin lui manifestait sa répulsion, il le coucha en joue avec son fusil en s'écriant : ""si je pensais que tu me dénonces, je te logerais une balle dans la tête"". Dans un lieu public entendant dire qu'on avait tué trois gendarmes à Clamecy il s'écria ""que l'on en avait pas fait assez"".
Le même 6 janvier dans un lieu public, il s'écria : ""que les Français se laissaient aller à tous vents, mais que lui avait juré et qu'il tiendrait son serment"" et comme on faisait allusion au serment des sociétés secrètes, il sortit sans rien dire.
Le même jour et au même lieu il dit encore que dans deux mois, ils iraient chercher les démagogues détenus à Clairvaux et qu'après on verrait.
Antécédents. Fortune perdue. Paresseux, ivrogne, braconnier, querelleur. Exaltation dangereuse. Démagogue signalé. (Haute-Marne. Décisions de la Commission mixte, SHD, 7 J 74)"

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2590 Dossiers de grâce : BB/22/156
Dossier de pension : Archives nationales F/15/3995
Remarques de l’auteur de la base de données :
Cultivateur ancien meunier selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587).




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php