Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Carrier - Louis Marie Frédéric Jean Louis Emilien
Numéro d’ordre : 5547 - Numéro de dossier : 2

Informations personnelles

Lieu de naissance : Maillat Ain
Âge : 50 ans
Statut conjugal : Marié 2 enfant(s)
Domicile : Verdun, Meuse
Profession : Daguerréotipeur
Type d’activité : Artistes
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Meuse : Algérie plus
Transporté en Algérie à Alger, province : Alger

Observations en liste générale : En février 1848 était un des agents les plus actifs du parti démagogique de Bar-le-Duc. A quitté cette ville par crainte de poursuites judiciaires pour provocation à la révolte. S'est rendu à Paris où l'on présume qu'il a pris part à l'affaire du 15 mai et à l'insurrection de juin. Revenu dans la Meuse et signalé comme agent de police, il est rentré en graces auprès des démagogues en faisant de la propagande socialiste. Dangereux.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Le fait imputé à l'inculpé paraît suffisamment démontré. Venu à Bar-le-Duc en 1846 ou 1847 pour exploiter le procédé de Daguerre, il avait déjà cherché à faire croire qu'il était le même que celui qui, en 1832, s'était fait remarquer lors de l'insurrection de Lyon. Au moment de la révolution de 1848 il devint l'un des agents les plus actifs du parti démagogique. Ayant quitté Bar dans la crainte d'une poursuite pour des provocations à la révolte, il paraît s'être rendu à Paris où tout fait présumer qu'il a pris part à la tentative du 15 mai et à l'insurrection du mois de juin suivant. Revenu dans le département de la Meuse et signalé par les journaux démagogiques comme un agent de police secrète, il tint à se justifier et provoqua la formation d'un jury d'honneur qui se réunît deux fois à Verdun; rentré en grâces près de ses frères, il parcourut le département sous le prétexte d'exploiter le procédé Daguerre, mais en réalité du moins tout le fait présumer, pour faire de la propagande démagogique. Cet homme a toujours été entouré d'un certain mystère qui n'a jamais permis de vérifier ses antécédents. Son instruction, sa facilité d'élocution; l'adresse avec laquelle il sait flatter les goûts et exciter les passions des masses le rendent dangereux pour la sécurité publique.
La Commission est d'avis qu'il soit déporté en Algérie (Plus). (Extrait du livre d'enregistrement des décisions de la Commission mixte du département de la Meuse…, SHD, 7 J 74)

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2589 Dossiers de grâce : BB/22/156
Remarques de l’auteur de la base de données :
Dessinateur, né à Vieux d'Yzenave (Ain) selon le registre des transportés en Algérie (A.N. F/7/2587). Est l'objet, par décision ministérielle, d'une mesure d'internement après sa remise de peine.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php