Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Cantaloup - Jean Pierre
Numéro d’ordre : 5362 - Numéro de dossier : 4

Informations personnelles

Lieu de naissance : Mirande Gers
Âge : 42 ans
Statut conjugal : Marié 4 enfant(s)
Domicile : Mirande, Gers
Profession : Vétérinaire
Type d’activité : Professions libérales
Secteur : Professions libérales

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Gers : Conseil de guerre 1er Conseil, 19e Division, 22 avril 1852 : condamné à mort

Observations en liste générale : Homme très redouté. D'une exaltation extrême. A porté le toast suivant : Oui, buvons à la santé du bourreau qui a fait tomber la tête de nos tyrans ! Partisan effréné des révolutionnaires de 93. Etait à la tête des insurgés qui ont attaqué la Préfecture. A blessé le Préfet au visage d'un coup de pistolet. Mérite le plus grand châtiment.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : "En fuite. Le chef le plus actif et le plus redouté du parti socialiste de Mirande. Déjà traduit devant la cour d'assises du Gers comme prévenu de rébellion envers le commissaire de police de Mirande. Appartenait au parti qualifié terroriste. Le nommé Angebert a entendu Cantaloup porter une fois le toast suivant : ""Oui, buvons à la santé du bourreau qui a fait tomber la tête de nos tyrans"". Une autre fois, le même témoin l'entendit porter un toast à Marat, Danton et Robespierre qu'il qualifiait de ""grands hommes"". Dans la nuit du 3 au 4 décembre, se rendit à Auch pour recevoir les instructions du Comité révolutionnaire socialiste. Il rapporta à Mirande l'ordre de commencer l'insurrection. Comme il n'apportait pas un ordre écrit, le nommé Laffage fut envoyé à Auch et revint bientôt après, confirmant la déclaration de Cantaloup et l'ordre de commencer le mouvement. Cantaloup dit alors : ""s'il faut des coups de fusil, il y en aura"". Le 4, jour de l'insurrection, Cantaloup était à la tête de la bande armée qui se précipita sur l'hôtel de la sous-préfecture; au moment où M. le sous-préfet ouvrait la porte, il déchargea sur lui, presqu'à bout portant, un pistolet qui le blessa à la face. Peu après, et dirigeant quelques insurgés armés, il somma M. le Juge d'instruction et Mr. le Procureur de la République de le suivre à la Mairie. Le même jour, il se montra un des plus actifs à hâter la construction des barricades et le même jour encore, à la tête d'une bande armée, il défendit de laisser passer la malle-poste et retint ainsi successivement trois malles pendant trois jours. Cantaloup a été un de ceux qui ont le plus pesé sur la détermination qui fut prise de commencer l'insurrection. Son intelligence, son activité et l'immense part qu'il a prise dans tous les faits de l'insurrection marquent sa culpabilité au premier chef. (Département du Gers. Insurrection de décembre 1851, SHD, 7 J 71)"

Grâces et commutations de peine

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2589
Dossier de pension : Archives nationales F/15/4026




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php