Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851

Notices individuelles

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Barrère - Bernard
Numéro d’ordre : 1676 - Numéro de dossier : 2

Informations personnelles

Lieu de naissance : Pau Pyrénées (Basses)
Âge : 38 ans
Statut conjugal : Marié 5 enfant(s)
Domicile : Pau, Pyrénées (Basses)
Profession : Menuisier
Type d’activité : Ameublement
Secteur : Industrie

Décisions des commissions mixtes départementales et des commissions militaires de Paris

Décision de la commission mixte Pyrénées (Basses) : Expulsion

Observations en liste générale : Démagogue exalté, sans aucune moralité. Capable de tout. Excitation à la révolte. A été vu au milieu des insurgés. Portait à sa ceinture, cachés sous sa blouse, sept pistolets. Menaces de mort.
Motifs et observations dans l’État de la commission mixte : Il est résulté de l'examen de la procédure et des documents produits,
Qu'au premier avis des événements accomplis à Paris le 2 décembre, un comité de résistance ayant été organisé par les principaux démagogues de Pau, Barrère reçut d'eux la mission de les seconder; que dès le 3 au soir il chercha les moyens de se rendre à Morlaas afin de prévenir le notaire Minvielle des mesures concertées et qu'il se trouva, quelques heures après, au milieu des groupes qui firent irruption dans la cour de l'hôtel de la préfecture;
Que le lendemain 4, dans la matinée, il fut reconnu dans la petite ville de Nay au moment où on y sonnait le tocsin, malgré le soin qu'il avait pris de se déguiser à l'aide d'une fausse barbe et en noircissant ses paupières;
Que, dans la soirée du même jour, il se présenta chez la femme Navarre, annonçant l'intention d'aller joindre le nommé Danton (autre inculpé) et que, relevant sa blouse, il fit voir sa ceinture à laquelle étaient attachés sept pistolets, en disant à cette femme qu'il étendrait mort dans la rue le premier gendarme qui tenterait de l'arrêter et ajoutant que désormais il n'y avait plus de justice, qu'il avait le droit de pénétrer partout et de faire feu sur quiconque lui résisterait;
Que le même jour il montrait une bourse contenant une somme d'argent qu'il disait tenir d'un autre inculpé, le sieur Costadoat;
Que le lendemain, pour se soustraire aux recherches de la police, il s'introduisit violemment, afin de s'y cacher, dans la demeure de cette même femme Navarre qui appela au secours et le fit arrêter;
Que cet homme est des démagogues les plus exaltés, sans moralité aucune; signalé comme capable de servir pour de l'argent les plus mauvaises passions;
Qu'il importe par conséquent de l'éloigner d'un pays où il s'est fait un agent de trouble et de désordre.
(Commission mixte des Basses Pyrénées. État dressé en exécution de l'instruction ministérielle du 3 février 1852, A.N., BB/30/402)

Grâces et commutations de peine

Grâce accordée par le chef de l’État :
Remise le 02/02/1853

Sources

Liste générale : Archives nationales F/7/*/2588 Dossiers de grâce : BB/22/157
Remarques de l’auteur de la base de données :
Exilé volontaire à Bilbao.




Réalisation de la base de données : Jean-Claude Farcy ✝ Programmation web : Rosine Fry (2013) puis Morgane Valageas (2018) Hébergement : LIR3S-UMR 7366 CNRS uB
Référence électronique : Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013 (adresse http://tristan.u-bourgogne.fr/Inculpes/WEB/1848_Index.html) puis le 20 juillet 2018, URL : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php